Serge Bordes est atteint de la maladie de Parkinson et veut prouver que son employeur est bien responsable de sa maladie professionnelle. Le procès pour faire reconnaître la faute inexcusable de l'entreprise albigeoise Dyrup s'ouvre ce mercredi 2 octobre à Toulouse.
Serge Bordes a travaillé pendant plus de 20 ans dans l'entreprise albigeoise Dyrup, spécialisée dans la fabrication de produits de peinture et décapants pour le bois.
Une entreprise classée Seveso, dans laquelle Serge Bordes a manipulé des produits phytosanitaires toxiques pendant toute sa carrière.
Sa maladie de Parkinson, il l'impute à son exposition à ces produits dangereux, comme des insecticides, qui entrent dans la composition du xylophène.
Il reproche à son employeur de ne pas lui avoir signalé le caractère dangereux des produits et de n'avoir pas mis à sa disposition les équipements de protection adéquats.
Lors d'un reportage en janvier dernier, il nous confiait :
Grâce à l'association Phyto-Victimes, le caractère professionnel de sa maladie est reconnu par la CPAM en 2013.Je sautais dans les bacs avec des bottes, une pelle et je ramassais les boues au fond des bacs pleins de résidus.
Aujourd'hui Serge Bordes tient à faire reconnaître la "faute inexcusable de l'employeur" dans un procès qui s'est ouvert ce mercredi matin au Tribunal de Grande Instance de Toulouse.
L'avocat de Serge Bordes a demandé une majoration de sa rente, une expertise médicale en vue d'indemnités supplémentaires et un délibéré rapide compte tenu de l'état de santé de son client.
L'avocat de Dyrup demande que Serge Bordes soit débouté de toutes ses demandes.
La décision du Tribunal est mise en délibéré au 27 novembre prochain.