Manif des anti-corridas interdite près des arènes d'Alès : Bardot écrit au ministre de l'intérieur

Brigitte Bardot, présidente de la fondation éponyme, proteste dans une lettre ouverte au ministre de l'Intérieur Manuel Valls, contre l'interdiction faite aux manifestants anti-corridas de manifester dans le centre-ville d'Alès (Gard) samedi et dimanche.

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Le Comité radicalement anti-corrida (Crac) a appelé à manifester samedi et dimanche lors des férias à Alès. L'association souhaitait que sa manifestation parte d'un parc proche de l'hôtel de ville et qu'elle rejoigne les abords des arènes. Elle avait déposé sa demande de manifester à la préfecture le 22 avril.

Mais le maire d'Alès, Max Roustan (UMP), a pris le 7 mai deux arrêtés municipaux interdisant tout rassemblement dans le centre-ville et près des arènes.
La préfecture du Gard a annoncé le même jour au Crac que les manifestations devaient partir d'un autre lieu, le parc du Colombier.
Le Crac, considérant cette notification trop tardive, a déposé un référé liberté, mais a été débouté par le tribunal administratif jeudi.

"Les mesures qui viennent d'être prises par le préfet du Gard et le maire d'Alès, contre les manifestations des 11 et 12 mai dans cette ville, confirment que les Français n'ont plus la liberté de s'opposer à la torture animale, c'est absolument scandaleux!" dénonce Mme Bardot dans sa lettre au ministre de

l'Intérieur.

"C'est un jugement inique et scandaleux", déclare Jean-Pierre Garrigues, porte-parole du Crac. "Nous sommes pacifiques et non violents. Dès le mois de janvier, j'ai transmis aux autorités notre souhait de traverser la féria et les bodégas (bars installés dans la rue et tenus par des associations, ndlr). On nous traite comme des pestiférés."

Après la décision du tribunal, Jean-Pierre Garrigues a décidé de maintenir le point de départ prévu initialement, le parc des Bosquets. Le parcours n'était pas déterminé vendredi après-midi. Une rencontre devait avoir lieu avec le sous-préfet d'Alès en fin d'après-midi 
"Nous n'assurerons aucun service d'ordre interne. À la police de faire le boulot. Ce sera une manifestation sous haute tension", a prévenu Jean-Pierre Garrigues. Entre 4.000 et 5.000 personnes sont attendues, selon les organisateurs, pour exiger la suppression des corridas à Alès.

Début de compromis avec la sous-préfecture d'Alès

Une réunion vendredi 10 mai après-midi a abouti à un début d'accord entre le CRAC et le sous-préfet.
Les cortèges auront le droit de passer sur le pont neuf pour être visibles des aficionados.
La première manifestation est prévue samedi à 14 h 00.
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