Nadine Morano participait à une réunion publique ce jeudi soir, devant 300 personnes, à Béziers, ville de Robert Ménard, un mois après le passage de Nicolas Sarkozy. Elle est venue parler du Liban, de la Jordanie et des quotas de migrants mais aussi politique. Elle était notre invitée dans le 19/20.
Nadine Morano était l'invitée du 19/20 de France 3 Languedoc-Roussillon, ce 29 octobre.
L'Eurodéputée Les Républicains a persisté dans ses déclarations, elle a même enfoncé le clou sur la race blanche en expliquant :
Evidemment, la France est un pays de race blanche aux racines chrétiennes. J'irai même plus loin que ça. L'Europe est un continent de race blanche aux racines chrétiennes, comme l'a écrit le général de Gaulle dans ses mémoires. (...) C'est une réalité, une évidence".
Nadine Morano a été accueillie par 350 à 400 personnes à Béziers, en présence de plusieurs représentants politiques régionaux de Républicains.
Pour Nadine Morano, Robert Ménard reste "un adversaire politique"
Nadine Morano a rejeté la main tendue par le maire de Béziers, Robert Ménard, tout en faisant des appels du pied à ses électeurs FN.
Qualifiant le programme économique de Marine Le Pen "d'hérésie", Mme Morano a martelé: "je ne ferai jamais alliance avec quelqu'un qui veut revenir au franc (...) jamais je ne rejoindrai quelqu'un qui veut détruire l'Europe".
Robert Ménard, qui l'avait invitée à venir à la mairie, ce qu'elle n'a pas fait, reste donc "un adversaire politique".
Flanquée sur l'estrade d'une Croix de Lorraine et d'un portrait accompagnant la fameuse citation du général de Gaulle, Nadine Morano n'a pourtant cessé d'aborder des thèmes chers aux électeurs du Front national au cours d'un discours très hostile aux migrants et à l'islam.
La France est un pays de race blanche aux racines chrétiennes comme le disait le Général de Gaulle", a-t-elle répété, fortement applaudie à cet instant précis par une assistance de quelque 250 personnes, pour la plupart âgées.
Mais, a-t-elle lancé à l'adresse de son ancien mentor Nicolas Sarkozy, "je n'ai jamais dit que la France était une race (...) je ne laisserai pas caricaturer et instrumentaliser mes propos".
"Mon président aurait dû être le garant de la liberté d'expression", a-t-elle estimé à propos du président des Républicains qui a selon elle "tellement cédé aux centristes".
L'autre voie, c'est moi !", a-t-elle assuré ensuite aux déçus de la droite et de la gauche qu'elle a appelés, tout comme Robert Ménard, à rejoindre plutôt "Nadine" que "Marine".
Sur l'islam et les migrants, Mme Morano a tenu un discours proche de celui de l'extrême-droite.
Ainsi les migrants "ne partagent pas la même culture que nous", "s'ils viennent, ils ne repartiront pas" alors que "tous ces jeunes hommes sont une véritable armée".
La politique migratoire européenne et française actuelle reviendrait donc à "importer des cellules terroristes partout".
Le 8 octobre, lors d'une réunion publique à Béziers Nicolas Sarkozy avait assuré, sans jamais nommer Mme Morano, que personne ne porterait "le drapeau" des Républicains (LR) "en prétendant que la France est une race".