Ce dimanche à Nîmes, on attendait Padilla pour sa dernière corrida. "Le Pirate" a fait son show et a coupé les oreilles. Certes. Mais le torero du jour, c'est Juan Bautista. Avec l'épée et la cape, il a donné deux grandes leçons de tauromachie.
Une estocade a recibir d'anthologie au troisième Juan Pedro de la corrida matinale. Et une série de delantales dans un mouchoir de poche pour recevoir le cinquième. Juan Bautista en deux moments particulièrement intenses de tauromachie de très haut niveau a démontré une nouvelle fois quelle dimension avait atteint son art.
Le reste de la journée, hélas, est déjà oublié. Les Juan Pedro du matin et les Núñez del Cuvillo du soir étaient d'une docilité confinant parfois à la stupidité et d'une faiblesse indigne d'une grande arène. Enrique Ponce (le matin) et Juan José Padilla (le soir) ont coupé les oreilles. Le vénézuélien Colombo (le matin) a dignement confirmé son alternative et Manzanares et Roca Rey (le soir) ont fait étalage de leur technique sans faille.
Mais le torero du jour, c'est Juan Bautista.