Nouvelle hausse du chômage en mars en Languedoc-Roussillon

Le nombre de chômeurs de catégorie A a progressé de 12,4% en Languedoc-Roussillon en un an contre +11.5% au niveau national. La hausse est de 1,6% par rapport à février 2013.


L'évolution des chômeurs de catégorie A est de +1.6% sur un mois

L'évolution des chômeurs de catégorie A est de +12.4% sur un an


Le record du nombre de demandeurs d'emploi sans activité, en France, qui avait atteint 3,195 millions en janvier 1997, est battu, ce jeudi, avec la publication des chiffres de mars 2013. Il y a en France 3.224.600 chômeurs de catégorie A.

La CGT interpelle Hollande, la CFDT critique le Front de gauche

De plus en plus inquiets de l'explosion du chômage, mais toujours divisés, les deux grands syndicats ont interpellé jeudi les politiques :

La CGT demande à François Hollande des comptes sur ses engagements, la CFDT s'en prend au Front de gauche et à ceux qui jettent de "l'huile sur le feu".
Les numéros un des deux centrales syndicales ne prévoient pas d'embellie sur le front du chômage. Le leader de la CGT, Thierry Lepaon s'attendait "au pire" sur les chiffres de demandeurs d'emploi en mars. Pour son homologue de la CFDT Laurent Berger, ils seraient  "catastrophiques".
Mais les deux centrales divergent sur les remèdes: la CFDT, adepte du dialogue social, soutient le texte sur la sécurisation de l'emploi, dont l'adoption a été retardée au 14 mai par le Sénat, alors que la CGT dénonce un accord "scélérat" et rappelle l'Etat à ses responsabilités.
"Il faut un Etat stratège qui intervient pour dire que notre priorité c'est l'emploi et l'industrie" et "si la priorité c'est l'emploi, il faut que l'Etat s'en occupe", affirme M. Lepaon.

Dans une démarche qui se veut inédite et "solennelle", le secrétaire général de la CGT, élu le mois dernier, va adresser vendredi une "lettre ouverte" au président François Hollande pour "lui rappeler ses engagements en matière d'emploi, de salaires, de politique industrielle".
Entre "les engagements pris" et ce que le président "est en train de faire, il y a loin de la coupe aux lèvres", or il est élu pour mener une "politique plus sociale, une politique de gauche", affirme le numéro un de la CGT pour qui le gouvernement Ayrault "est très attentif à ce que peut dire le Medef".
Les critiques de la CGT envers François Hollande rejoignent celles des communistes et de Jean-Luc Mélenchon, dont les relations avec le gouvernement, déjà tendues, se sont envenimées après le rejet gouvernemental du texte communiste sur l'amnistie sociale.
Mais le premier syndicat français veut éviter d'être taxé de politisation et refuse d'appeler à la manifestation du 5 mai à l'appel du Front de gauche qui prend pour cible l'accord emploi. "Notre volonté c'est de rassembler et non d'introduire de
la confusion, y compris dans la CGT", affirme M. Lepaon à l'Humanité dimanche.

Par ailleurs, "il y a la méthode, quand un homme dit +je fais une manif, venez+, la CGT ne répond pas à ce genre d'invitation", lance-t-il  à l'adresse de M. Mélenchon.

Les "outrances" de Jean-Luc Mélenchon

De son côté, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, dénonce une "crise de responsabilité" et prend pour cible "un certain nombre de partis et de responsables politiques de partis républicains" qui "n'assument pas leur rôle". "Il y en a qui mettent de l'huile sur le feu, ce n'est pas bon", dit-il en allusion au Front de gauche.

Il regrette surtout le report par le Sénat du vote du projet de loi sur l'emploi :

"A se réfugier derrière des postures politiciennes, notamment au Sénat, et c'est vrai de différents groupes au Sénat, on perd du temps" et "on fait augmenter le chômage", prévient-il en référence à l'attitude des sénateurs communistes et UMP.
"Même les outrances de Jean-Luc Mélenchon, j'ai bien peur qu'elles rapportent davantage à Mme Le Pen", présidente du Front national, lance-t-il.
Mais la centrale réformiste, qui soutient la démarche du gouvernement en faveur du dialogue social, entend se démarquer de sa politique économique. "Il n'y a pas de politique de croissance digne de ce nom", affirme M. Berger pour qui "le rythme effréné" de réduction des déficits "entrave la croissance, il  faut revoir ces politiques".

Sur fond de division syndicale, le 1e mai sera célébré en ordre dispersé: la CGT, rejointe par Solidaires et la FSU, appelle à des manifestations à travers le pays.
La CFDT a constitué pour la première fois un front avec deux autres centrales réformistes - la CFTC et l'Unsa- et organise un rassemblement à Reims.

Quant à Force ouvrière elle fera, comme souvent, cavalier seul et sera au Mur des Fédérés, à Paris.

L'UMP veut "libérer le travail" pour revenir au plein emploi

Suppression des 35H, contrat de travail unique, réforme de l'indemnisation du chômage et création d'une "Agence du travail": l'UMP a présenté jeudi ses propositions pour "libérer le travail" et revenir au plein emploi.
Hasard du calendrier, le parti de Jean-François Copé tenait sa quatrième convention programmatique consacré au thème du travail, le jour où la France pourrait battre le record du nombre de demandeurs d'emploi sans activité depuis janvier 1997.
Intitulée "travailleuses, travailleurs", référence ironique à la célèbre interpellation de l'ex-patronne de Lutte Ouvrière, Arlette Laguiller, cette convention entend démonter que "l'UMP a des idées pour le travail et ne se résigne pas au pessimisme qui pourrait naître des chiffres dramatiques du chômage", selon le député Hervé Mariton, délégué général chargé du projet de l'UMP.
"Nous refusons la fatalité du chômage et croyons que la France peut revenir au plein emploi", proclame le document de synthèse introduisant la convention en appelant à "libérer le travail".
"On a besoin pour cela d'une politique économique plus dynamique qui inspire davantage confiance mais aussi de corriger vigoureusement certaines règles du travail qui aujourd'hui, empêchent le développement de l'emploi et aggravent la situation du chômage", a plaidé devant la presse Hervé Mariton en défendant "une logique d'assouplissement du marché du travail".

Mesure symbolique, l'UMP propose de supprimer de la loi la référence à la durée du travail (35H) en renvoyant à des négociations branche par branche ou entreprise par entreprise, le seuil de déclenchement des heures supplémentaires.
Le parti propose également de "remplacer les CDD et CDI par un contrat de travail unique à durée déterminée, mais qui pourrait porter sur une mission précise et dont l'achèvement entraînerait la fin du contrat".

Pour les entreprises, l'UMP suggère de supprimer "les effets de seuil" sociaux qui, dit-il permettrait de créer par exemple 350.000 emplois dans la filière des industries électroniques.
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