Bonne nouvelle sur le front du cancer : il y en a moins en Occitanie qu’ailleurs dans l'hexagone. Santé Publique France, organisme dépendant du ministère de la Santé, pointe une sous-mortalité des cancers dans la région grâce à un meilleur diagnostic et une meilleure prise en charge.
L’Occitanie semble mieux résister aux cancers que les autres régions de France. C’est ce que tend à démontrer l’étude de Santé Publique France qui a établi une cartographie des cancers fin janvier.
Cet organisme, qui dépend du ministère de la Santé, a dévoilé ses premières estimations régionales et départementales de l’incidence et de la mortalité pour 24 cancers en France. Tous les cas de cancers et leur taux de mortalité ont été comptabilisés, région par région, entre 2007 et 2016.
Ces recherches mettent en évidence une situation régionale relativement favorable chez les hommes et les femmes par rapport à la France métropolitaine, toutes localisations confondues.
Sous-mortalité des cancers en Occitanie par rapport à la France
Il y a en moyenne 33487 nouveaux cas de cancer estimés par an dans la région dont 56% survenant chez l’homme, sur la période 2007-2016.
Et 14165 décès par cancer estimés par an dont 58% chez l’homme, sur la période 2007-2014.
Sur la période 2007-2016 pour l’incidence des cancers, et 2007-2014 pour la mortalité par cancer, l’Occitanie ne présente pas de différences importantes par rapport à la France métropolitaine toutes localisations confondues.
Néanmoins, on observe que l’incidence est légèrement plus faible (-4% chez l’homme et -2% chez la femme) et que la différence est encore un peu plus importante pour la mortalité (-8% chez l’homme et -4% chez la femme).
Pourquoi ? Parce que selon ce rapport, "les localisations de mauvais pronostic dans l’ensemble des cancers est plus faible en Occitanie qu’en France métropolitaine". Santé Publique France pointe en fait un diagnostic plus précoce en Occitanie, tous types de tumeurs confondues.
Le rapport évoque aussi l’effet d’une prise en charge plus efficace, indépendamment du stade de la maladie au moment du diagnostic.
3 cancers en tête du classement
Trois principales localisations sont responsables d’un peu plus de la moitié des cas :
Chez les hommes : ce sont les cancers de la prostate qui arrivent en tête, puis poumon et côlon-rectum,
Chez les femmes : le cancer du sein est le plus répandu puis vient le cancer côlon-rectum et enfin le poumon.
L'étude constate une sous-incidence et sous-mortalité chez l’homme de quatre cancers liés à la consommation d’alcool et de tabac :
-lèvre-bouche-pharynx,
-oesophage,
-estomac,
-foie.
Sous-mortalité ou mortalité peu différente de celle observée au niveau national pour pratiquement tous les cancers à l’exception du cancer du poumon chez la femme.
Plus de cancers du poumon près de la Méditerranée
Le rapport pointe également des différences entre les 13 départements. Il souligne entre autre la sur-incidence et la sur-mortalité liées au cancer du poumon chez la femme dans les départements bordant la Méditerranée où les facteurs de risque sont fortement prévalents (tabac, défavorisation).
Il y aurait plus de cancer du poumon que la moyenne nationale chez la femme dans le Gard, l’Hérault, l’Aude et les Pyrénées-Orientales.
Idem pour le cancer du col utérin chez la femme dans le Gard et l’Hérault.
Dans le Gers et les Hautes-Pyrénées : sur-incidence et sur-mortalité pour les tumeurs du système nerveux central.
En revanche la situation est jugée plus favorable dans les départements du nord-ouest de la région (Aveyron, Lot, Tarn, Tarn-et-Garonne) notamment pour les cancers liés au tabac et à l’alcool.