Santé publique France a publié le 29 janvier son rapport sur le tabagisme en France en 2017. On y apprend que 29,3% des Occitans âgés de 18 à 75 ans, soit près d’une personne sur trois, fument quotidiennement, ce qui fait de la région la seconde plus touchée par le tabagisme en France.
1 200 000. C’est le nombre d’Occitans qui fumeraient quotidiennement, selon les estimations du dernier bulletin de santé publié par Santé publique France, le 29 janvier. Si on y apprend qu’au niveau national, le nombre de fumeurs quotidiens a baissé d’un million par rapport à 2016, l’Occitanie ne peut pas revendiquer une évolution si favorable.Santé publique France rappelle dans son bulletin que depuis 2005, la prévalence du tabagisme quotidien a augmenté jusqu’à atteindre 31,8% en 2016. On constate donc que ce chiffe a diminué en 2017, puisqu’il s’établit à 29,3%, mais les auteurs du rapport qualifient cette différence de « non significative ». En France métropolitaine, le tabagisme quotidien touche 26,9% de la population.
#tabac Tabagisme : de fortes disparités régionales >> https://t.co/Cexh8etBp0 pic.twitter.com/xeWAItXtm0
— Le Parisien Infog (@LeParisienInfog) 29 janvier 2019
Niveaux d'études et de revenus, facteurs de tabagisme
En Occitanie, les statistiques du baromètre Santé publique France font ressortir plusieurs facteurs ayant une influence sur la prévalence du tabagisme, comme le niveau d’études ou le revenu. Toutes choses étant égales par ailleurs, 33,2% des Occitans n’ayant pas le baccalauréat sont des fumeurs quotidiens. Seuls 23,1% de ceux ayant suivi des études après avoir obtenu leur baccalauréat fument quotidiennement.De la même manière, si l’on divise la population occitane en trois catégories de revenus (les plus faibles, moyens, les plus élevés), il y aura presque deux fois plus de fumeurs quotidiens parmi les plus faibles revenus (36,1%) que chez les revenus les plus élevés (20,4%).
Autre facteur impliquant des différences notables : le sexe. En Occitanie, 31,6% des hommes âgés de 18 à 75 ans fument quotidiennement, contre 27% des femmes.
En 2032, la première "génération d'adultes sans tabac" ?
L’agence régionale de la santé Occitanie profite de ce rapport pour rappeler que la prévention du tabagisme fait partie de ses priorités : "La lutte contre le tabac a été identifiée par l’ARS Occitanie comme une priorité opérationnelle du Plan Régional de Santé (2018-2022). […] La réduction de la prévalence du tabagisme chez les jeunes en Occitanie est également une priorité."Dans ce cadre, l’agence met en avant trois axes d’action : la protection des plus jeunes et la lutte contre l’entrée dans le tabagisme, l’aide au sevrage, et l’amplification des actions envers les publics « prioritaires » (bas revenus, femmes enceintes, etc). Elle souligne également le succès de l’édition 2018 du « Mois sans tabac », à laquelle se sont inscrits 22 917 personnes, contre 15 479 en 2017.
À l’échelle du pays, le programme national de lutte contre le tabac conserve son ambitieux objectif de long terme d’assurer, en 2032, la première « génération d’adultes sans tabac ». Des objectifs intermédiaires ont pour cela été fixés : il s'agit d'abaisser, d'ici 2022, à moins de 22% la part des fumeurs quotidiens chez les 18-75 ans, et la faire tomber à moins de 20% chez les adolescents de 17 ans.