Le brasier de la cathédrale Notre-Dame de Paris a réveillé les consciences. La sauvegarde du patrimoine peut à tout moment prendre un caractère d'urgence. Mais quels sont les bâtiments religieux d'Occitanie inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO ?
Quelques heures après l'incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris, la question de la sécurisation et de la sauvagarde de monuments exceptionnels classés au patrimoine de l'UNESCO se pose.
En Occitanie, comme partout en France, il existe un patrimoine, unique, extraordinairement riche, qui peut à tout moment être victime d'un drame comme celui qui s'est déroulé dans la nuit du 15 au 16 avril. Les accidents ne sont pas les seules causes de la dégradation des bâtiments. Des structures existent pour remettre en état et valoriser le patrimoine. L'UNESCO est la plus internationale d'entre elles.
Depuis 1972, l'organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture, a initié une convention concernant la protection du Patrimoine mondial, culturel et naturel. La France l'a ratifié en 1975.
L'inscription est aussi une obligation de protection des sites
Les bâtiments inscrits sur la liste sont considérés comme ayant une valeur exceptionnelle, universelle. Et à ce titre, leurs conservations donnent des obligations à l'Etat. On ne peut pas faire n’importe quoi aux abords d’un site classé, notamment en matière de construction. Par ailleurs, l’Etat doit prendre des mesures pour protéger, pour valoriser le site. Il est aidé dans sa mission par l'UNESCO qui dispose d'une enveloppe de quatre millions de dollars par an pour tous les sites. Ce qui est loin d'être suffisant au regard de tous les sites classés. En Occitanie, il existe au moins 18 cathédrales, abbatiales ou églises inscrites.Voici la carte non exhaustive des trésors patrimoniaux religieux de la région Occitanie :
Comment obtient-on un classement ?
Pour figurer sur la liste du Patrimoine mondial, un site doit satisfaire à au moins 1 des 10 critères de sélection (naturels et/ou culturels) établis par le Comité du Patrimoine mondial. Chaque pays doit d’abord placer son site sur ce qu’on appelle une liste indicative. Plusieurs commissions se réunissent et le processus prend des années. Une fois par an, les inscriptions sont annoncées. La 43e session aura lieu à Bakou, Azerbaïdjan, 30 juin au 10 juillet 2019.41 sites "culturels" répertoriés en France, 8 en Occitanie
Le champion toutes catégories des pays qui comptent le plus de sites est l'Italie, 51 sites essentiellement culturels. Ensuite, il y a la Chine, l’Espagne et la France avec 41 sites là-aussi. Sur ces 41 sites, l'Occitanie en compte 8. Le Canal du Midi (1996), les chemins de Saint-Jacques de Compostelle (1998), la cité épiscopale d'Albi (2010), les fortifications de Vauban (2008), les Causses et les Cévennes (2011), le Pont du Gard (1985), la ville fortifiée historique de Carcassonne (1997) et Pyrénées, le Mont Perdu (1997, 1999) en partage avec l'Espagne.Plusieurs autres sites d'Occitanie sont en lice pour obtenir l'inscription, il s'agit de :
- La Camargue demande demande faite en 2002
- Le rivage méditerranéen des Pyrénées demandefaite en 2002
- Les villes antiques de la Narbonnaise et leur territoire : Nîmes, Arles, Glanum, aqueducs, via Domitia... en 2002
- Le chemin de fer de Cerdagne en 2002
- Nîmes, l'Antiuité au présent en 2012
- La Cité de Carcassonne et ses châteaux sentinelles de montagne en 2017