Occitanie : les élèves rentrant de zones touchées par le coronavirus sont priés de rester chez eux

A l'école maternelle de Borderouge à Toulouse, une enseignante de retour d'Italie n'a pas pu retrouver sa classe lundi matin. Une décision du rectorat motivée par les nouvelles consignes de précautions liée à l'épidémie du nouveau coronavirus qui touchent tous les établissements scolaires. 

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Alors que l'épidémie de coronavirus s'est accélérée dans le monde depuis lundi, avec des bilans en forte hausse, la France reste pour l'heure relativement épargnée.
Mais avec l'augmentation du nombre de cas en Italie du Nord, pays voisin, les mesures de précautions se multiplient sur notre territoire, y compris dans l'Education Nationale.

Dimanche, le ministre de la Santé, Olivier Varan avait déjà élargi les zones à risque. Toute personne qui revient de Chine, de Macao, de Hong Kong, de Singapour, de la Corée du Sud, de l'Iran ou d'une des zones touchées en Italie, il y a moins de 14 jours et présentant des symptômes grippaux doit contacter le 15.
Lundi soir, il a décidé d'aller plus loin dans le principe de précaution avec les écoles (maternelles, primaires, collèges et lycées).

Interdit d'école pendant 14 jours

Voilà le type de message que beaucoup de parents ont reçu ce matin dans leur boîte mail, comme celui-ci envoyé à un parent d'élève du lycée La Merci à Montpellier :
"Les personnes revenant des zones à risque ne doivent pas être envoyées au lycée durant les 14 jours qui suivent leur retour. 
Si toutefois votre enfant est dans cette situation, vous voudrez bien venir le récupérer dans l'établissement au plus vite et suivre les consignes données par le rectorat."


Des recommandations envoyées par le ministère de la Santé à tous les rectorats. Résultat plusieurs enseignants et élèves n'ont pas pu rejoindre leur classe.
Comme à l'école maternelle de Borderouge de Toulouse où une enseignante qui rentrait de Venise n'a pas pu faire classe lundi. Elle a été priée de rester chez elle. Et elle n'est pas la seule.
Le Rectorat de Toulouse est en train d'établir un comptage du nombre d'enseignants et d'élèves qui seront absents ces prochains jours.  

"Je trouve que c'est un peu exagéré"

C'est le cas d'une famille toulousaine. Emilie, 10 ans et Guillaume 6 ans scolarisés dans une école toulousaine ont dû rentrer chez eux en plein milieu d'après-midi lundi car ils rentraient d'un voyage de Singapour avec leurs parents.

Ma femme et moi nous travaillons dans l'aéronautique. Quand nous sommes rentrés de Singapour, notre entreprise nous a permis de faire du télé-travail. Lundi, l'école nous a appelé en plein milieu de l'après-midi pour venir récupèrer nos enfants. On découvre minute par minute ce qu'il faut faire. Même si je comprends l'inquiétude, je trouve que c'est un peu exagéré, nous explique Julien P. le papa de Emilie et Guillaume. A Singapour, les écoles prennent les températures des enfants deux fois par jour, les enfants qui ne présentent aucun symptôme peuvent rester scolarisés. 

Ce papa avoue que la situation les a stressés car deux semaines "c'est long".
"On a mis en place un planning. Je travaille dans la cuisine, ma femme dans la chambre. Mais il va falloir s'occuper des enfants au milieu, poursuit le père de famille. Ils vont récupérer leurs devoirs par internet. Eux, ont l'impression de prolonger leurs vacances". 
Bref cette famille toulousaine a décidé de prendre son mal en patience et de voir le bon côté des choses. "Ce midi on a fait de la pâte à crêpes et on a fêté mardi gras en famille". 

Bref des mesures préventives assez strictes qui ne sont pas sans poser quelques soucis d'organisation aux personnes concernées.  
Voici le reportage de Julie Valin et Laurence Boffet : 
 

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