Les cœurs de ville moyenne sont en difficulté. Le gouvernement a lancé un plan d’actions en 2017 qui n’a pas encore produit d’effets. L’Insee trace le profil contrasté des 25 communes concernées en Occitanie, dont 10 en Languedoc-Roussillon.
On tirait la sonnette d’alarme, il y a encore peu de temps. Le diagnostic décrivait des cœurs de ville malades.
Il concernait les communes qui se désertifient et se dévitalisent avec de plus en plus de logements vides et des commerces qui ferment.
En 2017, le gouvernement a lancé un plan national «action cœur de ville», soit 5 milliards d’euros mobilisés sur 5 ans.
Les villes ciblées sont les villes moyennes, où le taux de pauvreté et le taux de vacance des logements sont supérieurs à la moyenne nationale.
25 villes concernées en Occitanie
Au total, 222 villes sont sélectionnées en France, 25 en Occitanie dont 10 en Languedoc-Roussillon. L’Insee les a observées à la loupe, constatant des situations très différentes derrière l’appellation «ville moyenne».
La première disparité se révèle déjà en terme de population.
Bagnols-sur-Cèze dans le Gard et Perpignan ne jouent pas dans la même catégorie. Avec près de 122.000 habitants, la préfecture des Pyrénées-Orientales est la 2ème plus grande ville moyenne de France.
En Occitanie, deux profils se dégagent. D’abord, les villes peu attractives qui cumulent les difficultés en terme de démographie, d’économie plus des difficultés sociales. En première ligne, on trouve Carcassonne, Alès et Mende.
On peut également citer Mazamet, Tarbes et Lourdes.
Le second profil est celui de villes dynamiques qui connaissent un développement économiques. Ces communes sont pourtant très touchées par le chômage et la pauvreté comme à Béziers, Lunel, Narbonne ou encore Montauban.
Enfin, dans cette catégorie, il y a un cas particulier. Agde dans l’Hérault est la ville la plus attractive et la plus dynamique de la liste et en même temps, c’est une des communes où le chômage reste très élevé.