Le vignoble du Pic Saint Loup a été ravagé par le violent épisode de grêle de ce mercredi. Les viticulteurs déplorent aujourd'hui les dégâts sur leur production. Ils estiment avoir perdu 60 % de leur récolte.
Le violent épisode de grêle, ce mercredi 17 août aux alentours de 15h, a eu plusieurs conséquences sur le territoire : vignobles, maraîchers et arboriculteurs ont été durement frappés par ce terrible orage.
15 minutes de grêle : 1 500 hectares détruits
Il n'aura pourtant duré qu'une quinzaine de minutes. Mais l'orage aura causé des ravages sur le Pic Saint Loup, et particulièrement sur les communes de Valflaunès, Claret, Lauret et Sauteyrargues, dans l'Hérault. Sur le seul territoire de l'appelation, 1 500 hectares de vignes seraient détruits. Selon la chambre d'agriculture du département, 60 % du vignoble AOC est touché.
60% des terres viticoles inexploitables
L'orage de grêle a détruit 30 % des vignes du château Lancyre. Sur Claret, Lauret et Valflaunès, 40 à 60% des vignes de l'appellation Pic Saint Loup ont été touchés à des degrès divers. Une évaluation des dommages est toujours en cours.
► Un reportage de Carine Alazet et Jean-Philippe Faure à Valflaunes
Christel Valentin, Viticultrice du Château Lancyre au pied du Pic St Loup, et Régis Valentin, président syndicat des vignerons du pic st loup, se sont exprimés à ce sujet.
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Les photos qui suivent montrent l'ampleur des dégats. A Claret par exemple, les grêlons avaient une dimension comparable à celle d'un oeuf de poule.
Dans cette situation et à quelques jours des vendanges il y a peu de mots si ce n est notre mobilisation. pic.twitter.com/mwKWMQMpBb
— Jérôme Despey (@JeromeDespey) August 17, 2016
Jérôme Despey est président de la Chambre d'agriculture de l'Hérault.
Les feuilles de vignes sont déchirées, les raisins percés. Les viticulteurs ne pensent même plus les voir mûrir. D'après la chambre d'agriculture de l'Hérault, la météo aurait rendu 60% de la célébre appellation héraultaise, Pic Saint Loup, inexploitable.
► Christel Valentin, viticultrice à Valflaunès (34), témoigne
Dans le vignoble du Pic Saint Loup, certaines exploitations sont devenues complètement inexploitables suite à l'épisode de grêle survenu mercredi 17 août.
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La grêle, non reconnue comme catastrophe naturelle
Par ailleurs, les viticulteurs ne peuvent pas espérer de compensations financières : les assurances ne reconnaissent pas la grêle comme une catastrophe naturelle. Il s'agit donc d'une perte sèche, qui va affecter toute la saison 2017.
On va demander une reconnaissance de la catastrophe naturelle et calamités agricoles, ce qui n'est pas le cas pour la grêle. (...) Ca les aidera, ils seront beaucoup mieux couverts je pense."
a affirmé Gérard Fabre, maire de Valflaunès, sur le plateau de France 3 Languedoc-Roussillon ce jeudi midi.
Du côté des ventes, le sentiment d'incertitude prime. La perte de la production sur les prochaines vendanges risque en plus d'entraîner des pertes de parts de marché. Voici la plus grosse crainte des viticulteurs, une fois les premiers moments de désarroi passés. Ils le disent : c'est une année de travail perdue.
► Gérard Fabre, maire de Valflaunès, sur le plateau de France 3 Languedoc-Roussillon
Il a apporté son soutien aux vignobles de sa commune et a affirmé qu'il demanderait la reconnaissance de la grêle en tant que catastrophe naturelle.
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La constatation des dégâts aura lieu demain en présence des pouvoirs publics dans le vignoble du Pic Saint Loup.