Une enquête préliminaire a été ouverte sur la comptabilité de la fédération socialiste du Gard. L'enquête, lancée à la suite de deux plaintes, fin février et début avril, a été confiée à la division économique et financière du SRPJ de Montpellier.
De nombreux responsables de la fédération socialiste du Gard ont lancé mi-mai une pétition en ligne, qui avait recueilli mardi 228 signatures, notamment celles de 37 conseillers fédéraux, 15 secrétaires fédéraux, 10 membres du bureau fédéral 22 secrétaires de sections, demandant une "gestion rigoureuse" de la fédération.
Le 29 avril, la fédération du Gard avait mis en place une "direction collégiale", après avoir mis en cause son premier secrétaire, Stéphane Tortajada. Selon la fédération, cette mesure était "ordonnée par deux constats".
"Le premier, établi par le trésorier fédéral et la commission fédérale de contrôle financier, concerne une gestion financière et des dépenses faites par le premier secrétaire fédéral au nom de la fédération, qui seraient particulièrement élevées, non justifiées et contraires à l'intérêt de celle-ci", écrivait la fédération dans un communiqué.
"Le Bureau fédéral rappelle que ni le trésorier, ni la commission de contrôle financier n'ont pu valider les comptes de la fédération. Il s'inquiète de la possibilité que les +leçons+ du précédent détournement de fonds subi par la fédération du Gard, pourtant particulièrement grave, aient pu ne pas être tirées par l'actuel premier secrétaire fédéral", poursuivait-elle.
"Le second concerne le non-respect récurrent des statuts par le premier secrétaire fédéral : notamment absence de convocation du bureau fédéral, du conseil fédéral, des secrétaires de section, et gestion de la fédération sans concertation", soulignait-elle également.