En ce dimanche, gris et pluvieux, il fallait être passionné pour sortir avec sa canne à pêche. Mais quand on aime la daurade, peu importe, surtout en pleine saison de migration. Reste un hic de taille, il n'y a qu'un endroit où pêcher cette daurade royale, à Sète, d'où la foule sur les quais.
Il y a ceux qui ont trouvé la bonne place, au-dessus du filet tendu dans la passe, par les pêcheurs professionnels.
Et, il y a ceux qui les envient, comme mon père, par exemple.
Pourtant, ni lui, ni les autres, ne rentreront bredouille. S'ils sont près de 200 à venir et revenir du côté de la Pointe Courte, chaque mois d'octobre, c'est qu'à cet endroit, la pêche à la daurade royale est presque miraculeuse.
Autrefois apanage des seuls Sétois, la grande migration des poissons entre l'étang de Thau et la mer attire chaque année davantage d'amateurs.
En face, sur le bien nommé "quai de la daurade", Néné a lui, provisoirement, quitté Palavas et sa boutique pour venir vendre, ici, ses appâts et hameçons.
Mais d'ici une semaine, les daurades royales auront achevé de gagner le grand large.