Perpignan : les conditions de détention dénoncées par les surveillants

111 détenus vivraient à trois dans une cellule de 9m² au centre pénitentiaire de Perpignan. Des conditions de détention dénoncées, samedi dernier, par les délégués syndicaux des surveillants. Pour l'instant, pas de démenti de la direction. Les surveillants réclament un désengorgement d'urgence.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"111 détenus vivent à trois dans une cellule de 9 m2, sans douche, avec un WC dans un coin de la cellule et le soir un matelas est posé sur le sol pour permettre au troisième de dormir". C'est ce qu'a expliqué à nos confrères de l'AFP le secrétaire local UFAP/UNSA justice, Johann Reig, un des surveillants de la prison de Perpignan.


Dans un communiqué intitulé "37 matelas au sol", les délégués UFAP/UNSA justice demandent "un désencombrement d'urgence". Ils réclament aussi "une gestion logique des effectifs de détenus".

Une situation qui perdure

Dans le centre pénitentiaire de Perpignan comme ailleurs, la surpopulation carcérale n'est pas une nouveauté. Construite il y a 28 ans pour des effectifs de détenus moins élevés qu'aujourd'hui, l'établissement est vite engorgé et les surveillants n'auront de répit qu'en 2009, au moment de l'ouverture du centre pénitentiaire de Béziers. Mais d'après les syndicats UFAP/UNSA justice, la situation s'est ensuite détériorée et deviendrait ingérable.

Le non-respect de l'encellulement individuel

Même lorsque la cellule individuelle est prévue, ce n'est pas respecté, à cause du nombre élevé de détenus. Selon Johann Reig, dans les Pyrénées-Orientales et ailleurs en France, "la surpopulation carcérale fait que l'administration a été obligée de doubler toutes les cellules en y plaçant des lits superposés. Ça devient ingérable quand il y a trois détenus par cellule. Ils sont tendus et cela se répercute sur le travail des surveillants." 

Pour l'instant, le directeur de l'établissement n'a pu être joint pour commenter ce bilan syndical, la direction régionale de l'administration pénitentiaire non plus. 
En France, 66.761 personnes étaient incarcérées au 1er avril, un chiffre largement supérieur à la capacité réelle d'accueil des prisons françaises (57.920 places).
Johann Reig décrit les conditions de détention au centre Pénitenciaire de Perpignan à l'équipe de F3 Pays Catalan







Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information