Les retraités protestent ce jeudi contre l'augmentation de la CSG qui induit une baisse sèche de leurs revenus. Un grand rassemblement à Paris. Mais aussi des manifestations en régions. Mende, Alès et Perpignan ce matin, Montpellier, Nimes, Carcassonne et Narbonne cet après midi.
D'après les annonces gouvernementales, la réforme de la CSG ne devait impacter que les grosses retraites. Dans les faits, les retraités même modestes ont constaté une baisse quantifiable de leur pouvoir d'achat depuis début janvier. Résultat, les anciens actifs sont nombreux, aujourd'hui à vouloir protester contre cette réforme. La plus forte mobilisation est attendue à Paris, mais les manifestations sont aussi organisées dans les principales villes du Languedoc-Roussillon.
La mobilisation en région
Dans les Pyrénées-Orientales, les retraités se retrouvent à 10h ce matin devant le palais des Congrés de Perpignan. En Lozère, le rassemblement est prévu à Mende ce matin également et dans le Gard, rassemblement à 10h30 devant la sous-préfecture d'Alès et à 14h30 cet après-midi aux arènes de Nîmes.
A Montpellier, manifestation prévue à 14h30 également au départ du Peyrou. Même heure à Narbonne à la sous-préfecture et rendez-vous à 15 h au square Gambetta pour Carcassonne.
Une colère partagée
"Ni privilégiés ni assistés", les retraités sont invités à se rassembler partout en France pour dire non à la "baisse de leurspensions", à l'appel de neuf syndicats (UCR-CGT, UCR-FO, UNAR-CFTC, UNIR CFE-CGC, FSU-Retraités, Solidaires, FGR, LSR et UNRPA).
"On s'attend à un gros succès", assure Didier Hotte (FO) à nos confrères de l'AFP. "Autant qu'en septembre", quand des milliers de retraités avaient manifesté dans tout le pays pour dénoncer la hausse de 1,7% de la CSG - prévue pour 60% d'entre eux à compter de janvier - destinée à compenser la suppression des cotisations chômage et maladie du privé.
Car les premières ponctions se sont fait sentir. Et ont parfois suscité "l'incompréhension" de retraités qui, malgré des pensions inférieures à 1.200 euros par mois, ont dépassé les plafonds (1.841 euros pour un couple) en raison des revenus de leur conjoint et/ou locatifs.
Dominique, Jacqueline, Jean-Paul et les autres
La problématique est nationale mais notre région, qui accueille de nombreux retraités, est particulièrement sensibilisée à leur perte de pouvoir d'achat. Notre équipe de France 3, Cybèle Plichart et François Jobard, a rencontré deux familles de retraités. Dominique, qui est veuve mais aide sa fille et ses petits-enfants. Elle perd 53 euros par mois avec la réforme. Et Jacqueline et Jean-Paul, un couple à la santé fragile qui perdra 840 euros par an.