Jean-Marie Savioz, ancien curé de Perpignan accusé de viols et d’agressions sexuelles sur trois garçons mineurs, a été condamné en appel à 20 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises de l’Aude, 5 ans de plus qu'en première instance. Il a décidé de se pourvoir en cassation.
"Un jugement incompréhensible", pour Philippe Capsié, avocat de Jean-Marie Savioz. Avec son client, il "considère que cette décision est très difficile à accepter et à justifier. Nous avions fait appel parce que nous étions venus chercher de la mesure mais nous avons trouver de l’excès, c'est la peine maximale encourue."
Jean-Marie Savioz a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle en première instance par les Assises de Perpignan, au-delà des réquisitions de l'avocat général. L'ex-curé a fait appel de cette décision. Mais la Cour d'appel de l'Aude a alourdi la sanction de première instance. Il a donc décidé de se pourvoir en cassation.
Pour la défense, "cette peine est incompréhensible parce qu’au départ, on a des faits essentiellement délictuels, avec une peine maximale de 7 ans, et puis au détour d’une audition, certains faits pouvant être qualifiés de criminel, et donc d'une peine maximale de 20 ans, on se retrouve aux assises. Mais l’essentiel du dossier est constitué de délits."Ce dossier nécessitait de la nuance compte-tenu des circonstances et des personnalités du mis en cause et des parties civiles.
Pour l'avocat de l'association diocésiaine de Perpignan, Maître Gérald Brivet-Galaup, "la justice a dit clairement que ce type de fait ne pouvait pas être accepté et ne pouvait plus être toléré de quelques façons que ce soit. Donc elle est satisfaisante en soi. Mais l’avocat que je suis considère tout de même que c’est une peine très sévère et qui ne correspond pas aux pratiques judiciaires habituelles."
L'ancien prêtre de la paroisse Saint-Joseph à Perpignan, Jean-Marie Savioz, accusé de viols et d’agressions sexuelles sur trois garçons mineurs, a écopé de 5 années de prison de plus. Il a été condamné lundi 21 septembre à 20 ans de réclusion criminelle par la Cour d’appel de l’Aude. L’homme, aujourd’hui âgé de 51 ans, était poursuivi pour viols, agressions sexuelles et corruptions de mineurs.
Ces faits auraient été commis sur trois garçons à Perpignan et dans les Pyrénées-Orientales, entre le 1er décembre 2006 et le 14 décembre 2009.
Dénoncé par une de ses victimes
Le prêtre a été dénoncé en décembre 2009 par un des deux frères, alors âgé de 18 ans, il a témoigné au commissariat de police de Perpignan. Ce dernier a affirmé avoir été soumis à des actes sexuels pendant plus de deux ans, à partir de ses 15 ans, de la part de celui qui était un proche de sa famille.L'accusé était aussi suspecté d'avoir violé son frère aîné quand ce dernier avait 16 ans. Il aurait également incité le plus jeune de la fratrie, qui a commis une tentative de suicide en 2009, à consulter des sites pornographiques et consommer du viagra.
Le prêtre se serait aussi livré à des attouchements sur un autre adolescent fréquentant son presbytère.
Pourvoi en cassation
Au cours de l'enquête, le curé avait affirmé s'être confessé de ces actes auprès d'un vicaire d'une paroisse de la ville. Sa hiérarchie a pour sa part affirmé n'avoir reçu aucune plainte le concernant avant que l'affaire n'éclate.La défense de Jean-Marie Savioz a déjà fait savoir que son client allait se pourvoir en cassation. Ce qui a finalement été fait dès le lendemain du verdict de la Cour d'appel de Carcassonne.