Opposée à l'accord de la NUPES avec LFI, Carole Delga se positionne entre le "libéralisme" d'Emmanuel Macron et le "bolivarisme" de Jean-Luc Mélenchon. La Présidente PS d'Occitanie s'est confiée à l'hebdomadaire l'Express, mardi 20 septembre.
Dans un entretien donné à l'Express mardi 20 septembre, la Présidente de la région Occitanie Carole Delga, a réaffirmé sa volonté d'une gauche unie, mais pas à n'importe quel prix.
"Un projet crédible est possible"
A quelques jours du meeting "Les rencontres de la gauche" qu'elle organise dimanche à Bram, dans l'Aude, Carole Delga juge qu'un "projet crédible entre le libéralisme d'Emmanuel Macron et le bolivarisme de Jean-Luc Mélenchon" est "possible et indispensable".
La NUPES est un succès relatif d'opposition, un succès pour LFI surtout et ça s'arrête là. Je ne fais pas de la politique pour faire un score élevé et rester dans l'opposition mais pour gagner des élections afin de pouvoir changer la vie des gens.
Carole Delga, Présidente d'Occitanie
Carole Delga précise qu'il est nécessaire d'avoir une gauche unie mais une gauche de responsabilité qui puisse accéder au pouvoir pour changer les choses.
Elle regrette :
Certains sont dans la petite phrase pour faire progresser leur notoriété, pas pour faire avancer notre société
Carole Delga, Présidente d'Occitanie
Elle juge également que la valeur du travail et la défense des travailleurs sont historiquement portées par la gauche, et elle appelle à se saisir de ce sujet.
Il faut une rémunération beaucoup plus juste du travail, il faut mieux prendre en compte sa pénibilité.
Carole Delga, Présidente d'Occitanie
Des pistes de réflexion
Dans cet entretien elle invite la gauche à travailler sur six grands thèmes :
- L'éducation
- La santé
- Le travail
- La réconciliation des Français
- La sécurité
- Et de manière transversale le climat
Concernant l'éducation, elle défend la semaine de quatre jours et demi, et une meilleure rémunération des enseignants.
Rédigé avec l'AFP