Mobilisations d'apiculteurs, ce lundi 26 octobre, devant le site de Bayer à Monbéqui (Tarn-et-Garonne). Une action surprise pour contester la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes, produits nocifs pour les abeilles, et sur le point d'être débattue par le Sénat.
L’action a été organisée dans la plus grande discrétion pour conserver l’effet de surprise. Menée par le syndicat des Apiculteurs d’Occitanie et les faucheurs volontaires d’OGM, plusieurs apiculteurs ont fait le siège du site de Bayer à Monbéqui dans le Tarn-et-Garonne. pour contester la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes, nocifs pour les abeilles, sur le point d'être débattue par le Sénat. Un lieu symbolique puisque, le site de Bayer à Monbéqui acceuille principalement des travaux de recherche menés sur la culture de maïs pour laquelle l’utilisation de néonicotinoïdes est interdite. "En France, aucun site Bayer ne produit de néonicotinoïdes" tient à rappeler la firme.
Un perturbateur qui attaque la biodiversité
« Cela fait 25 ans que les apiculteurs français dénoncent les méfaits de ces néonicotinoides » avance le syndicat des Apiculteurs d’Occitanie. Ces néonicotinoïdes sont des insecticides extrêmement puissants, jugés néfastes pour la biodiversité et les abeilles en particulier, restent dans les sols pendant des années et peuvent aussi se retrouver dans l’eau.Protéger notre santé et la biodiversité devrait être un dénominateur commun dans l’esprit de chaque être humain
Interdit depuis 2018 ils pourraient être réutiliser prochainement. Le 6 octobre dernier, l’Assemblée nationale s’est dite favorable à la réintroduction de ces produits par un vote de 313 voix pour et 158 contre. En Occitanie, là aussi, les députés on voté en majorité pour la reprise des néonicotinoïdes, c'est le cas notamment des députés de Haute-Garonne, Monique Iborra (LREM), Jean-Luc Lagleize (Modem), Mickaël Nogal (LREM) et Corinne Vignon (LREM). Dans le Tarn-et-Garonne, Sylvia Pinel (LT) et Valérie Rabault (SOC), ce sont opposées à cette réintroduction.
« Protéger notre santé et la biodiversité devrait être un dénominateur commun dans l’esprit de chaque être humain » déclare le syndicat.
Sauver la fillière de la betterave
Une réautorisation pour lutter contre la jaunisse et la prolifération de pucerons qui menace les cultures de betterave. Avec un objectif : sauver les 45000 emplois que la filière représente.Après avoir divisé les députés de la majorité présidentielle (LREM), le projet de loi doit être débattue mardi 27 octobre au Sénat.
Les apiculteurs eux, comptent se rendre sur les sites de Syngenta à Saint-Sauveur (Haute-Garonne) et de BASF à Colomiers (Haute-Garonne) au cours de la journée.