Le jeune Matthieu, 20 ans, rejugé depuis dix jours à huis clos devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme pour le meurtre d'Agnès Marin en 2011 en Haute-Loire, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, ce vendredi soir en appel. Le verdict confirme la première condamnation.
Le verdict est tombé au terme de cinq heures trente de délibération, après les plaidoiries de la défense. L'accusé avait été condamné à la perpétuité en première instance en juin 2013 au Puy-en-Velay, peine rarissime pour le mineur qu'il était à l'époque des faits.
Le jeune homme est resté impassible à l'énoncé du verdict
Les jurés ont ainsi suivi le réquisitoire des avocats généraux Joëlle Bocchino et Loïc Erygnac. Ils étaient allés jeudi soir au-delà des 30 ans requis en juin 2013 par la cour d'assises du Puy-en-Velay, en réclamant de confirmer la peine de réclusion à perpétuité prononcée en première instance, rarissime pour le mineur que l'accusé était au moment des faits.
La peine a été accompagnée d'un suivi socio-judiciaire avec injonction de soins sanctionnée par sept années de prison supplémentaires en cas de non-respect de la mesure.
Interview de Me Francis Szpiner (avocat de la famille d'Agnès Marin) réalisée par Gérard Rivollier et Elodie Brot-Monnier.
Le 18 novembre 2011, le corps carbonisé d'Agnès Marin, 13 ans, élève de troisième au collège-lycée Cévenol, établissement privé du Chambon-sur-Lignon, avait été retrouvé dans une forêt alentour sur les indications de Matthieu, placé en garde à vue la veille. Outre des violences sexuelles, l'autopsie avait révélé 17 coups de couteau.