Le procès opposant le maire FN de Beaucaire à une enseignante renvoyé

Le tribunal correctionnel de Nîmes, qui devait examiner ce mercredi, la plainte pour outrage à personne dépositaire de l'autorité publique déposée par le maire FN de Beaucaire, Julien Sanchez, contre une enseignante, a renvoyé l'audience au 27 janvier 2016.

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Des pièces communiquées tardivement


Sylvie Josserand, l'avocate de Julien Sanchez, qui reproche à une syndicaliste d'avoir qualifié son parti de "raciste et xénophobe", a sollicité un renvoi de l'affaire en raison de pièces communiquées tardivement par la partie adverse.
Le conseil de l'enseignante, Eve Soulier, a quant à elle indiqué avoir attendu la décision du tribunal correctionnel qui a condamné le maire de Beaucaire à 1.500 euros d'amende le 22 septembre pour avoir injurié sa cliente, "pour finaliser ses conclusions".

Un incident survenu à l'été 2014


Julien Sanchez a fait appel de cette condamnation, qui prévoit également le versement de 1.000 euros aux quatre parties civiles, l'enseignante et trois personnes de son syndicat.
Un incident survenu à l'été 2014 dans un lycée de Beaucaire est à l'origine de cette affaire : des membres du conseil d'administration de l'établissement scolaire avaient refusé de saluer le maire FN puis quitté la pièce.

Un "comportement qui n'a rien à envier à celui de racailles"


Le maire de Beaucaire avait alors évoqué dans un communiqué "quelques syndicalistes sans éducation, privilégiés, aigris et sectaires", "dont le comportement n'a rien à envier à celui de racailles".
A l'audience le 25 juin, Julien Sanchez avait estimé que ces propos, qu'il avait attribué à un "texte collectif", n'étaient pas "choquants", dans la mesure où il s'était senti "insulté" par ces professeurs qui avaient qualifié son parti de "raciste et xénophobe".

C'est d'ailleurs pour ces propos qu'il a, à son tour, déposé plainte pour outrage à personne dépositaire de l'autorité publique contre la même enseignante.

A noter que les soutiens du FN sont entrés dans la salle d'audience, tout comme ceux de la CGT. 
En janvier prochain, Julien Sanchez aura déjà une audience au TGI pour ses démêlés avec des commerçants de Beaucaire.
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