Procès en révision à Nîmes : la présidente ajoute une question sur une complicité éventuelle

Dernier jour du procès en révision d'Abdelkader Azzimani et Abdelrrahim El Jabri. L'avocat général affirme qu'il "ne soutient pas l'accusation" et qu'il n'a pas "d'éléments pour asseoir une complicité". Ces déclarations sonnent comme une réponse à la présidente qui hier envisageait une complicité.

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L'avocat général, Didier Durand, a affirmé jeudi lors du procès en révision devant les assises du Gard à Nîmes qu'il "ne soutient pas l'accusation" contre Abdelkader Azzimani et Abdelrrahim El Jabri, condamnés en 2004 pour le meurtre d'un jeune dealer à Lunel en 1997.

"Le ministère public a une impression, a une intime conviction. Mais il doit s'appuyer sur des preuves. C'est son honneur", a-t-il dit.


Toujours selon lui, dans ce dossier il ne "voit pas la trace d'une faute judiciaire, la trace d'incompétence, d'impéritie. Tout le monde a travaillé".

La conscience de ma fonction m'interdit de soutenir l'accusation dès lors que les éléments ne permettent pas de prouver leur culpabilité", a assuré M. Durand, sans toutefois jamais prononcer le mot acquittement.


M. Azzimani, 49 ans, et M. El-Jabri, 48 ans, dont la culpabilité pour le meurtre en décembre 1997 d'Abdelaziz Jhilal, dit Azzouz, 22 ans, avait été confirmée en appel le 25 juin 2004, ont passé  respectivement 12 et 13 ans derrière les barreaux.
Ils ont obtenu l'annulation du verdict le 15 mai 2013 par la cour de révision, après le revirement d'un témoin et la mise en cause d'un nouveau suspect lors d'une expertise ADN.
Le 23 novembre dernier, la cour d'assises à Montpellier a condamné Michel Boulma, 34 ans, et Bouziane Helaili, 36 ans, à 20 ans de réclusion pour "assassinat" dans cette affaire.
Ils ont assuré mardi qu'Azzimani et El Jabri n'étaient pas sur les lieux du crime.

La présidente Geneviève Perrin a cependant annoncé qu'elle avait décidé de sa propre autorité, d'ajouter une question subsidiaire pour "complicité d'homicide volontaire".

Deux parties civiles ont plaidé pour l'acquittement au bénéfice du doute mais deux autres ont fait valoir leur intime conviction sur la culpabilité des deux accusés.

Le verdict devrait être rendu dans la soirée.
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