Le conseiller régional FN du Languedoc-Roussillon, Julien Sanchez, a été condamné, vendredi, par la cour d'appel de Nîmes à 3.000 euros d'amende pour avoir laissé deux internautes publier sur son mur Facebook des commentaires à connotation raciste.
"Une décision politique", a estimé l'élu FN, qui a annoncé vouloir se pourvoir en cassation.
En octobre 2011, Laurent Roux et Stéphane Baudet avaient laissé sur le mur de cet élu des commentaires à connotation raciste à l'encontre du premier adjoint au maire de Nîmes, Franck Proust. Délit pour lequel ils avaient écopé en première instance de 4.000 euros d'amende dont 3.000 avec sursis.
Julien Sanchez était poursuivi comme "directeur de publication". Lors de l'audience d'appel en septembre, il avait expliqué pour sa défense qu'il était alors en campagne et n'avait pas le temps de vérifier tous les commentaires laissés sur sa page Facebook.
Ce responsable du FN a depuis restreint l'accès à sa page.
"Je suis heureuse et soulagée. Cet arrêt montre qu'on ne peut pas dire tout et n'importe comment", a confié vendredi Leila Tella, compagne du député européen UMP Franck Proust.
"Certains ont voulu en faire un procès politique à 6 mois des élections municipales, mais c'est un procès juridique. Celui qui crée un mur Facebook est responsable de ce qui s'y dit", a indiqué l'avocate de la partie civile, Me Michèle El Baz.
"Cela montre bien la collusion entre l'UMP et le Parti socialiste qui cherche à me nuire en vue des élections municipales. Mais nous allons les battre et nous allons les dégommer", a estimé pour sa part Julien Sanchez, également candidat à la mairie de Beaucaire.
Comme lors de l'audience du 6 septembre, une cinquantaine de militants frontistes ont déployé vendredi une banderole sur laquelle on pouvait lire "L'UMPS veut nous faire taire. Nous ne céderons pas! A bon entendeur". Ils ont ensuite applaudi le conseiller régional à la sortie du palais de Justice de Nîmes, avant d'entonner la Marseillaise.