Les stations de ski devraient être fixées ce jeudi sur la possible réouverture des remontées mécaniques. Le gouvernement doit en effet se prononcer mais déjà elle semble peu probable. Les professionnels de la montagne plaident pour une date ferme, définitive et le plus rapidement possible.
Les professionnels de la montagne veulent y voir plus clair. Ils ont besoin d’une date précise pour la réouverture des remontées mécaniques. Le gouvernement avait annoncé qu'il ferait un point le 7 janvier.
"On ne peut pas rouvrir une station en 24 heures", explique Manu Bernia, le chargé de communication de l’office du tourisme de Saint Lary. "Il faut 3, 4 jours dit il, pour tout remettre en état, damer, sécuriser, laisser le temps aux loueurs de retrouver suffisamment de personnel". Donc quoi qu’il arrive pas d’ouverture possible le 7 janvier. C’est la date qui avait été fixée par le gouvernement pour une probable réouverture mais Gabriel Attal a laissé peu d’espoir mercredi. Le porte-parole du gouvernement a laissé entendre que ce ne serait pas possible.
"Nous on veut une date ferme", dit Manu Bernia.
L’enjeu économique est sur les vacances de février et les gens ont besoin de savoir pour s’organiser et réserver.
Le directeur de la station de Saint Lary, Hakim Boufaid, demande, lui, une ouverture dès que possible. "On reste dans une situation de statu quo", dit le représentant du massif pyrénéen au sein de Domaine Skiable de France. "La date du 7 janvier était une date éventuelle pour la réouverture mais elle était suspendue à la situation sanitaire. Et on voit bien qu'il n'y a pas d'amélioration".
Nous on veut une autorisation pour ouvrir le plus rapidement possible. Nos trésoreries sont au plus mal. Il faut donner des signaux pour les vacances de février. Les réservations sont au point mort.
Pour les vacances de Noël, la station des Hautes-Pyrénées a accueilli beaucoup de monde sur une petite partie du domaine dédiée aux familles, pour faire de la luge et des raquettes. Une piste de ski de randonnée avait également été sécurisée. "On a compté jusqu’à 2 000 personnes la journée la plus fréquentée mais ce n'est rien par rapport aux 15 000 skieurs par jour que l’on a en temps normal à cette période", constate Manu Bernia.
Il y a eu aussi une belle fréquentation, en décembre, dans les stations de Haute-Garonne. Maryse Vezat, vice-présidente du Conseil Départemental en charge du tourisme, indique que plus de 6 500 billets avaient été vendus à la date du 29 décembre pour la télécabine de Luchon vers Superbagnères. "Mais économiquement c'est une catastrophe, dit-elle. Nous attendons du gouvernement une décision claire et rapide. Nous sommes prêts, les saisonniers ont été embauchés".
Le plein dans les stations de ski de fond
Cette situation difficile dans les stations de ski de descente privées de remontées mécaniques profite, en quelque sorte, aux stations de ski de fond. Le directeur du plateau de Beille et du Chioula le confirme. Pendant les vacances de Noël, la fréquentation a fait un bond. Les chiffres sont augmentation de 30% à 40% par rapport aux meilleurs chiffres de ces dernières années sur la même période.
"Ce malheur pour la filière a quelque chose de bon, dit Georges Vigneau, les gens redécouvrent des activités comme le ski de fond, le skating. Mais on ne veut pas se réjouir. On espère que toutes les stations vont pouvoir rouvrir et que les gens seront respectueux des gestes barrière". Georges Vigneau souhaite que les adeptes du ski de descente puissent recommencer mais qu'ils reviendront régulièrement passer quelques jours dans les espaces nordiques.