Pour la première fois dans l'histoire du biathlon, la France va recevoir une épreuve de la Coupe du monde dans la station du Grand Bornand. Le Catalan Martin Fourcade nous fait partager sa joie de skier devant son public.
Ce sont les dames qui auront l'honneur de lancer la compétition avec le relais par équipes jeudi. Martin Fourcade et ses coéquipiers jaugeront leurs adversaires avec le relais par équipes vendredi. Puis, messieurs et dames disputeront le sprint individuel samedi, et la poursuite dimanche.
Q : Que vous inspire le fait de disputer cette première épreuve de Coupe du monde de biathlon organisée en France ?
R : "Il y a pour beaucoup de plaisir et d'exitation d'être là. On ne sait pas trop à quoi s'attendre. Au vu des entraînements, ça va être grandiose en compétition.Je suis heureux et honoré d'être là en souvenir de tous les athlètes des anciennes génération du biathlon qui auraient mérité cet honneur, et on va en profiter pour eux."
Q : Paradoxalement, c'est en France mais ce sera une totale découverte pour vous ?
R : " Oui, c'est une découverte pour nous tous, contrairement à ce que les étrangers pensent. Ce sera la première fois sur le pas de tir et sur la pîste.C'est d'abord un vrai plaisir de courir en plein coeur d'un village, il a fallu s'adapter au cadre mais c'est une piste sélective qui fera de belles compétitions.Nous avons tous deux objectifs principaux avec le relais et et les courses individuelles. Pour le relais, je pense que notre équipe mérite un podium et, si on n'est pas dessus, c'est qu'on aura fait une mauvaise course. Sur le plan personnel, je serai avant tout heureux si je réalise des courses de haut niveau comme j'ai pu le faire ces dernières semaines. j'ai de hauts objectifs et j'espère que mon niveau cette semaine permettra de les atteindre. Le plus important, c'est la performance qu'on va produire."
Q : Le fait d'avoir à gérer une pression supplémentaire ici en France peut-il vous servir dans l'optique des jeux Olympiques de Sotchi ?
R : "Ce qui est sûr, c'est qu'on ne va pas oublier nos prénoms ce week-end ! Les gens qui nous encouragent et nous interpellent, c'est aussi une découverte, ça rajoute de l'excitation pour ce week-end. Il sera plus difficile de rester dans notre bulle. Peut être moins pour moi que pour les autres, car plus l'habitude d'être seul sur les pas de tirs. On va se sentir encore plus portyés que d'habitude, ce petit chauvinisme français va faire du bien ce week-end".
Propos du biathlète catalan recueillis par nos confrères de l'AFP.