Le décret de création de l’office public de la langue catalane vient d’être signé par le préfet de région. Cette structure permettra de promouvoir la langue et la culture, au cœur de l’Université de Perpignan.
Dans le monde, 10 millions de personnes parlent catalan. Dans les Pyrénées-Orientales, un tiers de la population le pratique régulièrement. C’est pour promouvoir cette culture que l’office public de la langue catalane ouvrira ses portes au mois de septembre, au cœur de l’Université de Perpignan.
L'objectif de cet office public catalane est de développer la langue catalane, à commencer par son apprentissage et le nombre de personnes qui la parle.
— Université Perpignan (@upvd1) 24 juin 2019
Un budget de 300.000 euros
Ce projet a un coût : 300.000 euros, répartis entre l’Etat, la région et le département. Mais cet office public de la langue catalane a connu une longue gestation… Il aura fallu 3 ans avant qu’il ne puisse voir le jour, contrarié par les lenteurs de l’Etat.Présente ce matin, lors de la signature du décret de création par le préfet de région, Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, a exprimé son enthousiasme.
A travers un office public, c’est la République qui reconnaît cette langue, cette culture catalane. Nous allons pouvoir amplifier les actions et répondre à la vraie demande qu’il y a de mieux connaître cette culture.
Peser encore plus sur les décisions de l’Education Nationale
Pour Francis Manent, le président du Syndicat Intercommunal pour la Promotion du catalan (SIOCCAT), cet office représente un levier essentiel.Lorsque nous serons à la même table que le préfet, le recteur, la présidente de la région Occitanie, le département, la ville, à ce moment-là, nous pèserons davantage sur les décisions de l’Education Nationale.
Une marque "Pays catalan" ?
L’Office public de la langue catalane pourrait servir au lancement de la marque « Pays Catalan », basée sur le modèle du Pays Basque. Carole Delga est pour, et a appelé de ses vœux, sans retour pour le moment de la part du Département.Voici le reportage de Marc Tamon et Jean-François Puakavase.