69 000 euros...c'est ce que demande la SNCF à la commune de Thues-entre-Valls, dans les Pyrénées-Orientales pour réparer les voies après un éboulement. Le maire, Jean-Jacques Rouch menace tout simplement de bloquer le train jaune.
Protéger la voie ferrée d'éventuels éboulis, une nécessité sans doute mais qui doit en assumer la charge ? Une question récurrente pour toutes les communes de montagne desservies par le train jaune dans les Pyrénées-Orientales. Et c'est la justice qui devra trancher après la condamnation en première instance d'un maire catalan qui fait appel.
Le rappel des faits
Suite à des chutes de roches en 2009, la commune de Thues, sur le passage du train jaune, reçoit une facture de la SNCF: 69 000 euros à payer pour les 10 kilomètres de voie ferrée empruntés par le train catalan. Sur ce tronçon qui longe des parois rocheuses, le risque d'éboulement est permanent et le maire est responsable de la sécurité de ses concitoyens. Mais Jean-Jacques Rouch, le premier édil de cette petite commune, refuse de porter le chapeau et dénonce le montant de la facture.
Une grosse somme pour une petite commune
Thues-entre-valls, c'est, comme son nom l'indique, une toute petite commune accrochée entre deux vallées à 850 mètres d'altitude et à quelques 60 kms de Perpignan. Le territoire compte 20 kilomètres² à peine et 35 habitants. Difficile avec ces données d'imaginer un budget communal important. Mais d'après la SNCF c'est bien le maire qui doit payer, les voies ferrées se trouvant sur un terrain communal.
Condamné en première instance, Jean-Jacques Rouch remonte donc au créneau en faisant appel. Une pétition circule pour le soutenir.
Une équipe de France 3 Pays catalan a rencontré le maire de Thues-entre-Valls.
Dorothée Berhault et Lucien Thélu ont rencontré le maire de Thues-entre-Valls.
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©F3 Pays catalan