Le ministère public a requis 10 ans d'inéligibilité contre l'ancien président de la Generalitat de Catalogne, Artur Mas. La justice lui reproche l'organisation en 2014 d'un référendum "illégal" sur l'indépendance de la Catalogne.
Jugé pour avoir organisé un vote sur l'indépendance en 2014, l'ancien président de la Catalogne Artur Mas (2010-2016) prédit une réaction "très forte" des Catalans si le gouvernement espagnol suspend les autorités catalanes pour empêcher le référendum sur l'autodétermination prévu pour septembre.
Q: Le gouvernement espagnol veut empêcher la tenue de ce referendum, y compris selon la presse en suspendant certaines compétences du gouvernement régional. Quelles pourraient en être les conséquences ?
R: "Ceux qui envisagent une intervention dans l'autonomie catalane doivent bien mesurer leurs forces, car ils ne savent pas quelle sera la réaction catalane. Il est facile de parler de suspendre notre autonomie, de révoquer des compétences des institutions catalanes ou de leur retirer des pouvoirs. Mais selon le niveau d'agressivité, la force qu'ils emploieront, la société catalane pourrait réagir très fortement. Ce sera une réaction démocratique et pacifique mais elle peut être très forte."
Q: Comment les indépendantistes peuvent-ils parvenir à leur but ?
Selon le niveau d'agressivité, la force qu'ils emploieront, la société catalane pourrait réagir très fortement
R: "Pour modifier le statu quo, la Catalogne n'a pas d'armes institutionnelles mais elle a le pouvoir de rassembler beaucoup de monde (...) Au moment le plus crucial, nous aurons besoin d'une forte mobilisation, et pas pendant une journée; il faudra une mobilisation permanente, beaucoup de gens dans la rue pour que l'Europe et le monde comprennent que ce n'est pas un mouvement manipulé par les politiques catalans mais un mouvement populaire."
Les avocats de la défense ont demandé l'acquittement. Le jugement sera rendu vendredi.
El fiscal mantiene 10 años de inhabilitación para el expresidente catalán Artur Mas #AFP https://t.co/cQFt0FBeNP pic.twitter.com/BPIyAShygD
— Agence France-Presse (@AFPespanol) 9 février 2017