"Ô la belle vie" en balade à Collioure

En sillonnant la côte Vermeille qui s’étire d’Argelès-sur-Mer à la frontière espagnole, "Ô la belle vie" fait une halte à Collioure. Entre mer et montagne, la petite cité aux mille couleurs des Pyrénées-Orientales nous réserve quelques surprises gourmandes et des rencontres exceptionnelles.

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Jean-Paul Fabre est un enfant du pays. Retraité, il se passionne pour la musique, la pêche, la vigne, le rugby et… la belle vie. Il embarque Sophie Jovillard dans les ruelles de Collioure, une ville catalane au charme unique. 

Dans les ruelles de Collioure

D’un côté, la mer, avec ses reflets d’argent, comme la chantait Charles Trenet et de l’autre, les maisons aux façades colorées, rouges, jaunes, roses orangées. Un endroit où seule l’idée de flâner nous enchante "Faut pas hésiter à grimper et à se perdre dans les ruelles" nous confie Jean-Paul. Nous arrivons dans un quartier, sur les hauteurs de Collioure, où les bougainvilliers sont en fleurs de partout "C’est un petit jardin secret (…) Un coin tranquille où les anciens sortaient la chaise le soir, se mettaient dehors à la fraîche". Comme un petit air d’Italie...

Dans la ville, Sophie et Jean-Paul empruntent les chemins du fauvisme, mouvement artistique né au début du XXème siècle, grâce notamment à un cador de la peinture et de l’art coloré : Henri Matisse. Très vite suivi d'André Derain.

Dès l’été 1905, charmés par les couleurs, la lumière et l'ambiance qui émanent de Collioure, devenue cité des peintres, les deux artistes très inspirés, font très vite sa renommée sur la scène artistique internationale. D’autres suivront leurs pas, comme Henri Manguin, Albert Marquet, etc. 

Avec notre guide colliourenc, difficile de faire un pas sans croiser une connaissance ou un ami. L’ambiance est à la bonne humeur et la convivialité. 

Après une halte chez l'un de ses amis peintre et galeriste, nous nous dirigeons à quelques mètres du port, dans un lieu un peu atypique qui s’inscrit parfaitement dans l’esprit de la ville : le bar à anchois. Ici, le petit poisson est roi. De l’entrée au dessert.

L'anchois, produit phare colliourenc

"Aujourd'hui, l'anchois n'est plus d'ici mais la méthode de fabrication, de nettoyage et de préparation reste typiquement colliourencque." raconte Jean-Paul à Sophie. "Avant, on travaillait l’anchois dans toute la ville". Toute l’économie de Collioure tournait autour de ce petit poisson emblématique : "il y avait les pêcheurs d’anchois, les saleurs, les vignerons, les négociants en sel, en vin, etc." explique Rémy Desclaux, propriétaire de ce lieu unique qu'est le bar à anchois.

Nous approchons du comptoir où sont déposés des plats garnis en céramique bleu : "Ici, il existe deux types de préparation d'anchois" nous montre Rémy : la façon "Collioure" à base d'ail, de persil, de poivrons marinés et d'oeufs durs. Et l'autre à base de vinaigre. C'est ce que l'on appelle les boquerons, des anchois marinés.

Héritier de l’entreprise familiale, une institution de l’anchois qui, depuis 1903, multiplie les adresses, de l’usine à la cave, Rémy décide de fonder un nouveau concept : l'anchoithèque. Un endroit où il compte bien "casser les codes" pour faire redécouvrir le petit poisson mal aimé, car jugé parfois trop salé "Ici on travaille à valoriser le produit, le dépoussiérer" explique-t-il.

Et pour innover, le chef propose notamment une nouvelle recette de dessert, à base d'anchois, de noisettes et...de chocolat.

"Ô la belle vie / côte Vermeille : terroir aux mille couleurs". A voir le dimanche 20 Novembre 2022, à 12h55. Emission présentée par Sophie Jovillard. Réalisé par Flo Laval. Une coproduction France 3 Occitanie et Grand Angle Productions.

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