90 mécènes, 89 000 euros et cinq ans de travaux : un retable du XVIIIe siècle enfin restauré

L'église de Marquixanes, au cœur des Pyrénées-Orientales, a retrouvé son retable de Saint-Antoine de Padoue, après cinq ans de restauration. L'éclat de cette œuvre, datant du XVIIIe siècle, a pu être réveillé grâce à un financement en ligne et à la participation des institutions.

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Le retable est une construction verticale qui porte des décors sculptés, parfois peints, en arrière de la table d'autel d'un édifice religieux comme une église ou une chapelle. Ici, les dorures ont retrouvé leur éclat et l'église de Marquixanes, son retable en hommage à Saint-Antoine de Padoue. Cinq ans de restauration et 89 000 euros ont été nécessaires pour redonner vie à cette œuvre du XVIIIe siècle.

"Pour moi, c'est une jubilation. Cela a duré neuf ans. C'est en 2015 que l'a pris l'idée saugrenue de démarrer la restauration de ce retable, que plus personne ne voulait aborder", explique Jean-Mary Militon de l'association La Cellera.

Une envie née devant un reportage sur des plateformes de financement pour cette sorte de projet. En l'espace d'un mois et demi, 90 mécènes privés donnent 10 000 euros sur une cagnotte créée par Jean-Mary.

"Avec cette force et cette puissance, immédiatement, toutes les portes se sont ouvertes. De la municipalité, de la Région au Département, la Fondation du patrimoine. En trois mois, j'ai pu me représenter à la mairie avec des accords oraux de toutes ces institutions", détaille le passionné. 

Restaurer la toiture 

Seule condition pour replacer le retable dans sa chapelle, réparer la toiture pour régler les problèmes d'humidité. Des travaux au coût très lourd pour la mairie, alors que les huit autres retables de l'église auraient aussi besoin d'une restauration.

"Nous avons participé à 15% de cette somme, ce qui est déjà bien pour notre commune et notre budget. Mais il était inconcevable de faire remonter ce retable sur une niche insalubre. Il y avait trop d'humidité, donc les travaux ont été effectués par l'extérieur", témoigne Brigitte Capdet, 2e adjointe au maire de Marquixanes.

En attendant, sur le retable de Saint Antoine de Padoue, les marques du temps resteront visibles, mais raconteront l'histoire de cette église, ancrée pour longtemps à Marquixanes.

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