Comme 2600 communes de France, Port-Vendres, dans les Pyrénées-Orientales, vient de se doter d'une mutuelle communale qui propose des tarifs abordables à ceux qui ne peuvent pas s'offrir une complémentaire santé.
Parce qu'il n'est pas toujours facile de s'offrir une complémentaire santé, la commune de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) vient de rejoindre un réseau qui permet de proposer aux habitants de bénéficier des tarifs négociés d'une mutuelle communale.
Choisie par une dizaine de communes catalanes
Un système qu'ont déjà choisi une dizaine de villes et villages catalans et 2600 communes en France, et que détaille Marie-José Bargallo, la référente locale de "Ma commune ma santé" :
Il y a beaucoup de personnes qui ne peuvent plus avoir une mutuelle santé. Parce qu'elles coûtent excessivement cher, certains ont renoncé à souscrire. Donc ils peuvent revenir dans ce circuit-là avec les tarifs qu'on propose. Il y en a qui ont besoin de verres progressifs, d'appareils dentaires, de prothèses auditives : il faut adapter la mutuelle à la personne.
Démarrage timide
Les 4300 habitants de Port-Vendres vont pouvoir désormais bénéficier de ce dispositif, géré par "Ma commune ma santé", une association d'assurés Loi 1901 chargée de négocier les meilleurs tarifs, née de la volonté d’élus locaux de favoriser l’accès aux soins de santé pour leurs administrés. Un démarrage pour l'instant timide, mais le maire, Jean-Pierre Roméro (Les Républicains), y croit :
On a fait une réunion où il y avait une trentaine de Port-Vendrais, mais je pense que, de bouche à oreille, ça va se savoir et que beaucoup vont venir se renseigner sur ce nouveau service que nous proposons.
De 40 à 100 euros par mois
Les offres s'adaptent aux besoins et au budget de chacun, pour des tarifs allant d'une quarantaine d'euros à une centaine d'euros par mois. Une permanence est assurée tous les jeudis pour répondre aux questions des personnes intéressées. C'est un reportage d'Aude Cheron et Christian Bestard.
Les professionnels du secteur assez critiques
Il faut toutefois savoir qu'en 2017, la Gazette des Communes mettait en ligne un article assez critique sur ces mutuelles communales, les professionnels du secteur estimant que ces contrats comptaient davantage de personnes âgées à forte consommation médicale, et qu'il n’était donc pas possible de faire jouer la solidarité entre différentes populations. En conséquence, selon eux, ils ne pouvaient pas trouver leur équilibre.