Accident mortel de bus. "C'était un miracle que nous ne soyons pas tombés" : plusieurs témoignages de survivants évoquent un problème mécanique

24h après le terrible accident de bus survenu à Porté-Puymorens dans les Pyrénées-Orientales, plusieurs passagers et témoins affirment que le bus n'avait plus de frein sur le trajet retour qui devait les ramener à L’Hospitalet de Llobregat, près de Barcelone en Espagne. Une thèse qui pour l'instant n'est pas encore confirmée officiellement par les autorités.

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Erreur humaine ou problème de frein ? 24h après le terrible accident de bus survenu à Porté-Puymorens dans les Pyrénées-Orientales, les investigations se poursuivent. L'autocar qui transportait 47 passagers s'est violemment encastré dans la paroi de la falaise, hier dimanche 1er décembre 2024 vers 17h. Tout l'avant gauche de l'autocar a été entièrement détruit. Deux personnes sont mortes et une quarantaine ont été blessées, dont dix gravement.

À son bord, se trouvaient des hispanophones, dont une majorité de ressortissants colombiens qui habitaient à L’Hospitalet de Llobregat, dans la province de Barcelone. Ils avaient passé la journée au Pas-de-la-Case, en Andorre, pour effectuer des achats de Noël et retournaient en Catalogne Sud. 

Certains de ces survivants qui ont témoigné évoquent un problème mécanique. Ils parlent d'un acte délibéré du chauffeur pour pouvoir stopper l'autobus qui aurait perdu ses freins au trajet retour. "J’étais assise sur les places de devant avec ma famille, dont mon oncle qui a été gravement blessé. J’ai vu le chauffeur essayer de freiner et de passer les vitesses, mais on voyait qu’il y avait un problème de frein", résume unes des rescapées à nos confrères de l'Indépendant.

Une autre survivante livre ses souvenirs à une radio colombienne quelques minutes avant l'accident : 

J'ai entendu dire que nous étions à court de freins. Quelqu'un a crié : 'on va s'écraser !' Je me suis préparé, j'ai tenu bon et j'ai pensé que nous allions dans l'abîme. C'était un miracle que nous ne soyons pas tombés.

Une passagère colombienne

Un ancien pompier qui suivait le bus avec son véhicule par le grand des hards, évoque aussi un problème de frein auprès de nos confrères dans le journal de TF1, diffusé ce lundi midi : "Il y a eu un gros nuage de poussière côté gauche, donc là, j'ai compris qu'il y avait un problème de freins et que le conducteur essayait par tous les moyens de se stopper, décrit-il. Et ensuite, il a choisi le seul endroit propice pour s'arrêter définitivement. Il l'a choisi, et donc c'est un acte délibéré de la part du chauffeur de s'arrêter à cet endroit-là, sinon il basculait dans le vide."

Cette hypothèse reste à confirmer par le parquet des Pyrénnées-Orientales qui diligente les investigations des enquêteurs. Le chauffeur du bus grièvement blessé à la cage thoracique n'a pas encore pu être interrogé.

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L'autocar était-il en règle ?

Selon les informations de nos confrères du journal El Périodico, diffusées par le quotidien l'Indépendant, l'autocar ne serait attaché à aucune compagnie officielle.

Il "n’existerait aucune trace de ce voyage aller-retour vers Andorre depuis Hospitalet de Llobregat, que ce soit sur un site internet, le registre de commerce ou le réseau social de l’organisateur du voyage."

La seule trace de ce voyage serait une promotion à 27 euros dont la photo a été partagée sur des groupes WhatsApp, comme le montrerait une photo partagée par la communauté colombienne. L'offre consistait à un aller-retour en Andorre "pour effectuer des achats en profitant des offres du Black Friday dans le pays voisin, dont le départ était prévu à sept heures du matin depuis les environs de la station de métro Pubilla Cases, à L’Hospitalet de Llobregat, et également depuis Fabra et Puig, à Barcelone".

Un voyage à l'économie

Selon El Périodico, une femme planifierait des excursions dans le sud de la France depuis trois ans. Elle ferait partie des blessés de l’accident. L'emprunt de routes nationales serait privilégié pour réaliser des économies. "En passant par la RN 320 au lieu d’emprunter le tunnel du Puymorens, l’excursionniste aurait ainsi économisé 40 euros", analyse le journal catalan. L'autobus ne serait pas non plus assuré. Des informations qui restent là aussi à confirmer.

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