Affaire Fiona : la justice maintient le placement pour un an de l’enfant de Cécile Bourgeon

La justice a rendu sa décision ce lundi 22 juin, concernant le quatrième enfant de Cécile Bourgeon, mère de la petite Fiona, décédée en 2013. Placé depuis sa naissance en février, son dernier enfant restera en placement pour une durée minimale d’un an.

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Cécile Bourgeon n’a pas obtenu la garde de son quatrième enfant, une petite fille née en février dernier. Le juge pour enfant de Perpignan a rendu sa décision ce lundi 22 juin : le placement est prolongé pour une durée d’un an. La jeune femme doit être rejugée en fin d'année pour la mort en 2013 de sa fille Fiona.

"Un risque pour l'enfant"

Dès la naissance de cet enfant, le procureur de Perpignan, considérant "qu'il y avait un risque pour l'enfant", avait ordonné que le bébé soit placé en attendant la décision du juge des enfants. Deux autres enfants de Cécile Bourgeon font également l'objet d'une mesure de placement. La jeune femme aujourd'hui âgée de 32 ans, qui vit à Perpignan et s'est remariée à la faveur d'une remise en liberté avec le père de son nouvel enfant, doit comparaître prochainement devant les assises du Rhône en décembre 2020 pour un quatrième procès au côté de Berkane Makhlouf.

Rappel des faits

En mai 2013, Fiona, une fillette de 5 ans est morte de maltraitances, des faits que ni l'enquête, ni trois procès successifs n'ont permis d'éclairer. Sa mère Cécile Bourgeon et son compagnon de l'époque Berkane Makhlouf avaient signalé sa disparition avant de finalement reconnaître l'avoir enterrée. En première instance, en 2016, la cour d'assises du Puy-de-Dôme avait acquitté Cécile Bourgeon pour les coups mortels, se contentant de la condamner à cinq ans d'emprisonnement pour avoir fait croire à un enlèvement. Berkane Makhlouf avait alors écopé de 20 ans de réclusion.

Vers un quatrième procès

Ce feuilleton judiciaire s'était poursuivi en février 2018 devant la cour d'assises d'appel de la Haute-Loire qui les avait tous deux condamnés à 20 ans de réclusion. Mais début 2019, la Cour de cassation avait invalidé ce verdict, renvoyant l'affaire devant les assises du Rhône pour un quatrième procès. Contacté, l'avocat de Cécile Bourgeon, Maître Portejoie, n'a pas donné suite à nos sollicitations. 

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