Le procès des trois hommes accusés de l’agression du député des Pyrénées-Orientales, Romain Grau et du conseiller parlementaire d’Eric Dupond-Moretti, Guillem Gervilla, a eu lieu ce lundi à Perpignan. Ils écopent de peines allant de 12 à 18 mois de prison ferme.
Les trois hommes, âgés respectivement de 35 ans, 40 ans et 47 ans ont été présentés, ce lundi matin, devant le tribunal de Perpignan. Ils étaient jugés pour l’agression du député LREM Romain Grau devant sa permanence samedi 22 janvier lors d’une manifestation contre le pass vaccinal. A leur arrivée au palais de justice, une quarantaine de manifestants antivax étaient présents pour les soutenir et dénoncer un procès politique.
Des peines de 12 à 18 mois
Un des trois accusés est condamné à 18 mois de prison ferme mais il en effectuera 20 au total, à cause de la révocation d'un sursis de deux mois de prison dans une autre affaire. Déjà en détention provisoire, il reste en prison.
Le second écope de 15 mois ferme, il reste aussi en détention.
Quant au 3e homme, sa condamnation est de 12 mois mais il bénéficiera d'un aménagement de peine sans incarcération.
Tous sont interdits de participation à une manifestation durant 3 ans. Ils sont condamnés également au versement d'un euro symbolique à l'Assemblée nationale qui s'est constituée partie civile, 500 euros pour les frais de procédures et 1.000 euros à Romain Grau.
24 mois de prison requis
Le procureur de la République de Perpignan avait requis à leur encontre 24 mois de prison, avec maintien en détention et deux ans d'interdiction de séjourner dans les Pyrénées-Orientales pour deux d'entre eux ainsi que deux ans d'interdiction de toute manifestation publique.
Estimant que l'agression d'un élu est une "atteinte insupportable à la démocratie", le Garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, avait promis plus de sévérité. "Ceux qui agresseront les élus ne seront pas traités comme les autres", avait-il averti la semaine dernière.
Le député Romain Grau et le conseiller parlementaire d’Eric Dupond-Moretti, Guillem Gervilla, ont tous deux réclamé 1.000 euros de dommages et intérêts, dont ils feront don à une association.
Trois hommes aux profils similaires
Deux des accusés sont domiciliés dans les Pyrénées-Orientales, le troisième à Toulouse. Tous les trois sont connus de la justice pour des faits de violences et menaces sur fond de consommation d'alcool et de stupéfiants.
L'un des trois hommes a déjà été condamné 12 fois, essentiellement pour des faits de violences et menaces de mort. 10 condamnations dont cinq pour violences pour le second et cinq condamnations pour le troisième accusé.
Sur les trois agresseurs présumés, deux sont salariés (l'un d'eux est routier).
Les trois accusés reconnaissent les faits qui leurs sont reprochés et disent regretter leurs actes sur la forme.