Fabrice Alric, jugé irresponsable s'était évadé de l'hôpital psychiatrique de Béziers le 15 février dernier. L'avocat de la famille de la victime tuée devant son bar à Perpignan exige des explications de la part du préfet de l'Hérault et de l'ARS.
Avant de tuer Barend Britz en décembre 2018, Fabrice Alric, le meurtrier de l’ancien joueur de l’USAP avait menacé de s’en prendre à toute sa famille. Depuis le drame du 6 décembre 2018, l’homme déclaré irresponsable de ses actes était enfermé au centre psychiatrique de Béziers.
Entendre mot « irresponsable », dans la tête d’une victime c’est comme recevoir un coup de poignard.
Surenzia Britz-BarceloFille de Barend Britz
« Ne pas savoir s’il va sortir, d’ici un an, vingt ans, jamais c’est quelque chose qui fait très peur", ajoute la jeune femme. "Quand on entend que l’un d’entre eux s’est échappé, on se demande tout de suite si c’est celui qui a tué notre père ».
Le meurtrier de son père s’était échappé du centre psychiatrique Camille Claudel de Béziers le 15 février dernier avant d’être rattrapé quelques heures plus tard à Perpignan alors qu’il sortait du domicile de sa compagne, à quelques dizaines de mètres seulement du bar de Barend Bitz et devant lequel l’ancien joueur de rugby avait été tué d’un violent coup de tête.
Inquiétude et colère
Quelques jours après, la famille de la victime est toujours sous le choc. « Ils sont très en colère et surtout très inquiets que cet homme d’une dangerosité extrême et qui les avait également menacés ait pu s’échapper et se trouver aussi près de chez eux », souligne Phillipe Capsié l’avocat de la famille de Barend Britz.
Courriers à l'ARS et au préfet de l'Hérault
Comment cet individu a-t-il pu s’échapper ? L’avocat perpignanais prépare un courrier au directeur de l’ARS et au préfet de l’Hérault pour savoir quelles dispositions ont été prises pour l’avenir. « Je voudrais savoir dans quelles circonstances cette évasion a eu lieu et quelles dispositions ont été prises pour l’avenir. Des démarches selon nous légitimes pour rassurer nos clients. Au moment des faits monsieur Alric menaçait de s’en prendre à toute la famille, ils sont donc très inquiets qu’il ait pu s’échapper et se retrouver à Perpignan".
Cinq évasions en un mois
L’unité psychiatrique de Béziers est-elle adaptée à la dangerosité de l’auteur de l’homicide. Ces questions seront posées.
En un mois, cinq personnes se sont enfuies des hôpitaux psychiatriques en Occitanie.