Une deuxième personne, condamnée pour meurtre, s'est échappée de l’hôpital psychiatrique Gérard Marchant à Toulouse, dimanche 23 janvier. Quatre jours plus tôt, le "cannibale des Pyrénées" s'était déjà enfui du même établissement. L'Agence régionale de santé annonce l'ouverture d'une mission d'inspection.
Direction de l’hôpital Gérard Marchant à Toulouse (Haute-Garonne), syndicats et autorités. Tous ont refusé durant la journée du lundi 24 janvier de communiquer sur l'évasion d'un individu, la veille, dimanche 23 janvier.
Il a fallu attendre le tout début de soirée pour obtenir une confirmation officielle par l'intermédiaire d'un communiqué de presse de l'Agence régionale de santé d'Occitanie. L'ARS indique avoir diligenté, "une mission d’inspection sur site, pour s’assurer de la conformité de la prise en charge de ces patients, au cours de leur séjour dans cet établissement spécialisé au regard de la réglementation en vigueur", suite à la fugue de ce patient.
Âgé de 47 ans, l’homme, interné après un meurtre et une tentative de meurtre en 2010, avait pris la fuite, en fin d'après-midi dimanche 23 janvier. Connu pour un vol à main armé et des violences sur des personnes dépositaires de l’autorité publique, l'individu était qualifié de "très dangereux". Il sera retrouvé à 19 h 30, dimanche, par la Brigade anti-criminalité de Toulouse, sans avoir commis d’agression.
Deuxième évasion en quelques jours
Cette évasion interpelle d'autant plus qu'elle intervient quatre jours après celle de Jérémy Rimbaud. Cet ancien militaire, surnommé le "cannibale des Pyrénées" pour avoir mangé le cœur et la langue d’un agriculteur retraité de 90 ans en 2013, avait échappé à l'attention du personnel soignant du même établissement. Puis, avait agressé une femme à coups de bâton dans le quartier des Chalets à Toulouse.
Suite à ce premier incident, l'Agence régionale de santé avait demandé à la direction de l'hôpital Marchant "l’ouverture d’une enquête administrative et la transmission d’un rapport sur les circonstances de cet événement." Dans un entretien accordé à la Dépêche du Midi, Bruno Madelpuech, directeur du Centre hospitalier Gérard Marchant explique n'avoir "pas relevé de dysfonctionnement dans la façon dont les équipes ont pris en charge ce patient." La mission d'inspection devra le confirmer ou pas.