À Banyuls-sur-mer, les travaux de transformation du centre hélio-marin, complexe emblématique de la Côte Vermeille, ont débuté. Un nouveau projet doit sortir de terre à l’horizon 2024, en conservant la maison d’accueil spécialisé et y intégrant deux maisons de retraite.
Les travaux de démolition du centre hélio-marin de Banyuls-sur-mer, dans les Pyrénées-Orientales, ont débuté ce jeudi 8 octobre, transformant ce complexe sanitaire emblématique en chantier à ciel ouvert face à la Méditerranée.
Ce bâtiment accueillait une maison pour personnes atteintes d'un handicap (MAS). La pelleteuse l'a transformée en gravats pour mieux reconstruire ce site centenaire, qui fait partie intégrante de l'histoire de la ville et de la Côte Vermeille.
Il y aura deux maisons de retraite qui seront construites, plus la MAS, donc ce sont 220 emplois qui sont pérennisés sur ce site. C’est une continuité. Nous avons tenu absolument à ce que ce site reste dédié au médico-social.
Un sanatorium fondé en 1888
L'histoire du centre hélio-marin remonte à plus de 130 ans. En 1888, le Docteur Armengaud y fonde un sanatorium, un lieu dédié au traitement de la tuberculose chez les enfants. "Ce fameux médecin Armengaud avait eu l'idée à l'époque que le soleil, l'iode, serait très très bénéfique pour les enfants qui seraient atteints de cette maladie", explique Dominique Baudry, auteur du livre "Le sana de Banyuls-sur-Mer".Banyuls est alors le premier centre méditerranéen dédié à la maladie avec plus de 200 employés et un âge d'or atteint dans l'entre-deux-guerres.
Mais avec l'éradication de la maladie, le sanatorium se cherche un avenir. Il devient centre hélio-marin en 1985, et s'oriente vers les soins post-opératoires et la rééducation. Une activité aujourd'hui transférée à Perpignan.Il y avait une fourmilière d’éducateurs, d’infirmiers, une école… C'était une ville dans la ville. Quelle famille n'a pas eu quelqu'un qui travaillait au sana, puis ensuite au centre hélio-marin. C'était une institution dans la ville.
Menacé de disparition et vieillissant, l'avenir du site semblait compromis, jusqu'à ce que ce projet de maison de retraite voit le jour.
Coût du nouveau projet porté par l'Union Sanitaire et Sociale Aude Pyrénées : 35 millions d'euros. Le chantier se fera en plusieurs étapes et s'achèvera en 2024. Il reste quelques jours pour voir ce pan de l'histoire banyulencque debout ; la première phase de démolition doit se terminer à la fin du mois.