La grève entamée depuis trois jours par les éboueurs de la communauté urbaine de Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, est reconduite ce dimanche 4 février et au moins jusqu'à ce lundi. Leurs revendications concernent principalement les primes de pouvoir d'achat et la question des effectifs.
Votée à l'unanimité en assemblée générale ce dimanche, la grève entamée le jeudi 1er février par les agents du centre technique municipal de Perpignan est prolongée jusqu'à demain, lundi 5 février, avec plusieurs actions prévues dans la journée. Le dépôt de la ville demeure bloqué.
Les revendications des éboueurs de la communauté urbaine sont diverses (tickets-restaurants, sécurité, tournée hebdomadaire pour ramasser les containers jaunes, ...), mais les principales concernent les effectifs et l'accès à la prime de pouvoir d'achat. "Emmanuel Macron l'a accordée à la fonction publique hospitalière, mais il a laissé le choix pour la fonction publique territoriale, ce qui fait qu'on n'en a toujours pas vu la couleur", dénonce Guillem Vaulato, secrétaire général de la CGT des territoriaux de Perpignan.
On a aussi des problèmes de sécurité avec par exemple l'ancienneté des gilets réfléchissants, qui fait qu'on nous distingue moins bien la nuit, surtout que de plus en plus de communes réduisent l'éclairage public la nuit pour faire des économies d'électricité.
Guillem Vaulato, secrétaire général de la CGT des territoriaux de Perpignan
"Contrairement à ce que disent certains élus, les effets de la grève commencent à se voir dans la rue", poursuit le syndicaliste, photos à l'appui. "On a applaudi les éboueurs pendant la crise Covid, mais aujourd'hui on nous voit surtout comme des gens qui bloquent la circulation. Malheureusement, c'est quand ils ne travaillent pas qu'on voit qu'ils sont essentiels..."
Contactée, la communauté de Perpignan Méditerranée Métropole n'a pas répondu à nos sollicitations.