Pénurie de carburants : les petits pêcheurs sur la réserve dans les Pyrénées-Orientales

A terre, la situation s'améliore pour les automobilistes en panne de carburant dans les Pyrénées-Orientales. Mais en mer, les petits patrons pêcheurs commencent à être pénalisés. A Port-Vendres et Saint-Cyprien, certains bateaux sont contraints de rester à quai.

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Dans les stations-services des Pyrénées-Orientales, la situation s'améliore. Le préfet a levé les restrictions à la pompe : les automobilistes peuvent de nouveau faire le plein. Ils étaient rationnés depuis quelques jours à 30 litres par jour. Plus besoin non plus de files réservées pour les véhicules prioritaires dans une trentaine de stations du département. Mais la pénurie touche maintenant les petits patrons pêcheurs comme à Port-Vendres.

Un bateau est justement de retour à quai avec des dorades et des sars dans les filets. Pour sa pêche quotidienne, il aura consommé environ 50 litres de gasoil. Un carburant devenu précieux dans un contexte de grève chez les fournisseurs, à la grande inquiétude des professionnels du secteur.

"On rentabilise nos sorties"

"On adapte nos pratiques de pêche depuis longtemps, depuis l'augmentation du prix du gasoil, explique Manuel Martinez, le président du Syndicat des petits métiers d'Occitanie (SPMO). On essaye de rentabiliser au maximum nos sorties, de ne pas faire de sorties pour rien. On ne se rationne pas encore sur le gasoil. Sur le super, on ne peut pas se rationner parce qu’il y en a plus. On attend impatiemment que les cuves de super soient de nouveau remplies." Mais attention, il ne faudrait pas que la pénurie s'aggrave encore. "On a 5,6 bateaux qui ne peuvent déjà plus sortir", ajoute Manuel Martinez.

A Saint-Cyprien, c’est le super détaxé, utilisé par de nombreux navires, qui fait également cruellement défaut. Et sur le port, les étals restent désespérément vides. Chaque journée sans sortie pour Franck Romagosa, c’est environ 300 euros de ventes qui s’envolent.

On a une bonne météo, on voudrait travailler, C’est encore un autre coup dur après le Covid et la hausse des prix. Les pêcheurs n'ont pas répercuté cette hausse du prix du carburant sur le prix du poisson et on a tenu bon. Mais là c'est encore un coup dur de plus.

Franck Romagosa, pêcheur à Saint-Cyprien

Tous guettent à présent le réapprovisionnement. Mais aussi les tarifs à la pompe, en augmentation depuis le début du mois quel que soit le type de carburant. 

Ecrit avec Marine Lesprit et Philippe de Leyritz.

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