Chaque semaine, un cargo vient livrer plusieurs milliers de tonnes de marchandises venant du continent africain. Mais pas facile pour ce mastodonte des mers d'accoster à Port-Vendres. Les bateaux-pilotes sont là pour aider à la manœuvre, aux petites heures du matin.
A 4 kilomètres au large de Port-Vendres, le cargo Lady Rose arrive après une semaine de navigation depuis l'Afrique de l'ouest.
Chaque semaine, c'est le même ballet. Pour accueillir le géant des mers, la pilotine s'élance à sa rencontre, avec à bord 3 hommes.
Leur rôle : conduire en toute securité le navire jusque dans le port et assurer son accostage.
Un port dont ils connaissent tous les pièges.
Un port difficile d'accès
Port-Vendres, seul port de commerce de la côte catalane, n'a pas connu de réels aménagements après sa reconstruction après la seconde guerre mondiale.
Des travaux ont débuté en mars 2019 pour le quai réservé aux bateaux de marchandises : il faut extraire des rochers jusqu'à 3 mètres de profondeur, pour améliorer le tirant d'eau insuffisant, ce qui entraîne des difficultés pour les manœuvres d'accostage des cargos.
L'un des pilotes, Frédéric Cagnat, s'apprête à prendre les commandes du navire et restera en contact permanent avec ses deux co-équipiers.
Dans ce reportage, découvrez les différentes étapes de cette délicate opération. Avec ses 143 mètrres de long, 8 mètres de large et 15.000 tonnes d'acier, le cargo entre dans le port à la vitesse de 5 noeuds.
Tirer puis pousser par la pilotine, le petit mais puissant bateau des pilotes de Port-Vendres, le cargo Lady Rose effectue ainsi un tour complet de 360 degrés pour accoster.
Sa marchandise, 5 000 tonnes de bananes du Ghana, Cameroun, Côte d'Ivoire et Sénégal, est déchargée, vérifiée, avant d'être expédiée, dans quelques jours, dans les grandes surfaces françaises et espagnoles.