Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol, a jugé "absurde" que le président catalan destitué Carles Puigdemont veuille gouverner la Catalogne depuis la Belgique où il s'est réfugié pour échapper aux poursuites judiciaires.
"Il est absurde de prétendre être président d'une région en vivant à l'étranger et plus absurde encore de prétendre exercer ces fonctions depuis l'étranger".
C’est la déclaration qu’a faite Mariano Rajoy, devant la presse ce vendredi, une semaine après que les partis indépendantistes aient renouvelé leur majorité au Parlement régional.
M. Rajoy a annoncé qu'il convoquait la première session du nouveau Parlement le 17 janvier. Le premier tour de vote pour élire le président de la région doit avoir lieu dans les dix jours qui suivent, a-t-il rappelé.
La liste de Puigdemont est celle qui a recueilli le plus de voix indépendantistes aux élections régionales du 21 décembre. Ses partisans étudient la possibilité qu'il présente sa candidature comme chef de l'exécutif régional à distance.
Le parti indépendantiste rival, Gauche républicaine de Catalogne (ERC), l'exhorte en revanche à revenir en Espagne, où il serait arrêté et incarcéré comme leur chef, Oriol Junqueras.
Tous deux ont été inculpés pour "rébellion" et "sédition", comme une vingtaine d'autres dirigeants séparatistes, pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne dont le Parlement a proclamé l'indépendance le 27 octobre.
M. Rajoy avait immédiatement placé la région sous tutelle, destituant son gouvernement et dissolvant le Parlement pour convoquer immédiatement de nouvelles élections.
M. Puigdemont avait quitté l'Espagne en secret et était réapparu en Belgique quelques jours plus tard.