Le mandat d'arrêt européen contre l'ancienne dirigeante catalane Clara Ponsati a été formellement levé lundi par un tribunal d'Édimbourg. La semaine dernière, la Cour suprême espagnole avait renoncé à cette procédure.
Clara Ponsati, 61 ans, vit en exil en Écosse où elle enseigne l'économie à l'université de St Andrews, après avoir fui l'Espagne, qui l'accuse de "rébellion violente et détournement de fonds publics" après avoir pris part à la déclaration unilatérale d'indépendance de la Catalogne.
Comme cinq autres ex-dirigeants catalans en exil, elle faisait l'objet d'un mandat d'arrêt européen de la justice espagnole. Mais la Cour suprême a finalement renoncé jeudi à ces procédures après la décision de la justice allemande de n'autoriser l'extradition de l'ex-président catalan Carles Puigdemont vers l'Espagne que pour le délit de malversation et non pour rébellion, passible de 25 ans de réclusion.
A l'issue d'une courte audience, Clara Ponsati s'est vue signifier la fin de la procédure.
"Je suis déterminée à continuer de lutter pour la liberté de tous les prisonniers politiques, pour les droits civils en Catalogne et en Espagne et pour la République de Catalogne", a-t-elle déclaré devant le tribunal.
Son avocat Aamer Anwar a estimé que "le retrait des mandats d'arrêt est une grande victoire mais il ne peut y avoir de célébration alors que neuf Catalans sont détenus comme otages politiques et que Clara reste une exilée politique dans l'incapacité de retourner chez elle pendant au moins vingt ans".
L'indépendantiste catalane, qui a reçu le soutien de membres du Parti nationaliste écossais (SNP), également indépendantiste, risque en effet d'être arrêtée si elle retourne en Espagne.
Elle s'était rendue à la police écossaise le 28 mars et avait été placée en liberté conditionnelle.