De nouveau en Belgique, l’ancien président catalan Carles Puigdemont s’est dit déterminé à "défendre la juste cause du peuple catalan", celle de "l’autodétermination".
De retour en Belgique quatre mois après son arrestation en Allemagne, l’ancien président indépendantiste de Catalogne Carles Puigdemont a promis de continuer à "défendre la juste cause du peuple catalan", samedi 28 juillet à Bruxelles.
"Ce n'est pas la fin du voyage. Je voyagerai jusqu'au dernier recoin de notre continent pour défendre la juste cause du peuple catalan, la cause de la démocratie, la cause de la liberté, la cause de l'auto-détermination", a déclaré en anglais M. Puigdemont lors d'une conférence de presse à la délégation de la Catalogne auprès de l'Union européenne.
"Mon voyage ne se terminera pas tant que tous les prisonniers politiques ne seront pas libérés, ni que les exilés ne pourront pas retourner chez eux", a-t-il ajouté, au côté de son successeur Quim Torra, un indépendantiste radical.
M. Torra a promis "plus de défaites à venir pour l'Espagne si elle continue" dans la voie de la répression contre les séparatistes catalans.
Neuf dirigeants catalans sont actuellement en détention provisoire en Espagne, pour rébellion, et six autres personnalités indépendandistes, dont M. Puigdemont, vivent en exil.
"Européen libre"
Interrogé sur le dialogue en cours avec le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez, M. Torra a demandé "à voir si le dialogue se transforme dans les faits". "Nous demandons maintenant au gouvernement espagnol des faits", a-t-il insisté.
L'actuel président catalan considère toujours M. Puigdemont comme le président légitime de la Catalogne et d'ailleurs ce dernier a tenu la vedette lors de la conférence de presse conjointe.
"Il n'y a pas la moindre possibilité que je puisse demander ce statut de refugié politique. Je suis un Européen libre, pas uniquement dans l'espace de l'UE, sinon partout dans le monde sauf en Espagne", a expliqué l'ex-président de la Catalogne destitué par Madrid.
Avant sa conférence de presse, dans le quartier européen, Carles Puigdemont avait rencontré dans la matinée des membres du gouvernement catalan et d'anciens ministres en exil.
L'objectif de M. Puigdemont, qui reconnaît qu'"aucun" État membre de l'Union européenne ne le soutient, est de "continuer (...) de développer des activités en lien avec ce que le peuple de Catalogne a approuvé le 1er octobre", en référence au référendum d'autodétermination de 2017 interdit par la justice et marqué par des violences policières.