Le procureur de la République, Pierre Sennès, a indiqué, mardi, à l'issue de l'audition de Cécile Bourgeon, la maman de la petite Fiona, dont le corps reste introuvable, que celle-ci était désormais mise en examen pour "coups mortels aggravés".
Cette requalification de sa mise en examen la rend désormais passible de la cour d'assises au même titre que son compagnon, Berkane Makhlouf, lui aussi mis en examen pour le même chef.
"Cécile Bourgeon ne change pas sa ligne de défense", a brièvement déclaré son avocat Me Gilles-Jean Portejoie en précisant qu'elle n'avait pas pu donner d'indications plus précises sur l'endroit où la fillette a été enterrée.
Trois opérations de fouilles sont jusque là restées infructueuses.
Le procureur et l'avocat devaient tenir, l'un après l'autre, une conférence de presse après le débat contradictoire devant le juge de la liberté et de la détention qui devait statuer sur la nature du mandat de dépôt, criminelle ou délictuelle, de Cécile Bourgeon.
Jusque là, Cécile Bourgeon était mise en examen pour quatre délits, dont "recel de cadavre" et "non assistance à personne en danger".
Le couple s'accuse mutuellement d'avoir porté des coups sur la fillette, mais l'une et l'autre affirment qu'ils n'étaient pas mortels.