Pour lutter contre la fraude à la SNCF, les contrôleurs ont l'obligation de majorer de 10 € minimum tout billet acheté à bord des trains TER, même s'il n'y a pas de guichet ou de distributeur automatique dans la gare de départ. C'est le cas à Cerbère (Pyrénées-Orientales).
Pour lutter contre la fraude, la SNCF a mis en place un nouveau barème plus sévère de régularisation des billets à bord des Trains Express Régionaux. Les contrôleurs sont désormais dans l'obligation de faire payer une majoration de 10 euros minimum pour tout billet acheté dans les TER, même s'il n'y a pas de guichet ou de distributeur automatique dans la gare de départ.
Un guichet fermé à certaines heures et pas de distributeur
C'est le cas à Cerbère, dans les Pyrénées-Orientales, où les usagers se retrouvent dans l'obligation d'acheter leurs billets à un tarif de bord plus cher parce qu'il n'y a pas de distributeurs. Car à certaines heures, le guichet est fermé. Les voyageurs sont obligés de s'adapter.
Incitation à la fraude ?
En France, le manque à gagner lié à la fraude à la SNCF serait de 300 millions d'euros par an. Alors pour ceux qui n'ont pas leurs billets, depuis le 20 mars 2019, de nouvelles majorations sont clairement affichées en pleine gare : c'est 10 euros minimum, même si on se présente directement au contrôleur. Résultat : sans possibilté d'acheter un billet et lassés de devoir courir après les contrôleurs, certains vont jusqu'à la fraude.
La Région réclame la tolérance
La région a donc demandé à la SNCF d'être tolérante en Occitanie, comme l'explique Jean-Luc Gibelin, le vice-président du conseil régional d'Occitanie en charge des transports :
C'est ce qui a été négocié il y a un an [dans la convention liant la Région et la SNCF, NDLR] : en l'absence de dispositif de vente et sur la bonne foi de l'usager, le tarif doit être appliqué à l'identique que dans une gare. Il n'est pas normal que la SNCF ne soit pas rendez-vous de l'accord qu'elle a elle-même signé !
Quelles consignes ?
De son côté, la SNCF affirme que cette tolérance existe dans toutes les gares d'Occitanie et que si la consigne est bien appliquée par les contrôleurs, elle ne l'est qu'en partie, Voici le reportage de Brian Bock et Philippe de Leyritz.