Samedi 26 septembre, des bars et restaurants perpignanais ont éteint la lumière et la musique pendant une minute, en soutien aux professionnels impactés par les nouvelles mesures prises par le gouvernement.
Ils ont coupé le son et la lumière pendant une minute, à 22 heures. Samedi 26 septembre, à l'initiative de l'UMIH (l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie), des patrons de bars et de restaurants perpignanais ont mené une action symbolique. Celle-ci visait à soutenir leurs confrères impactés par les nouvelles restrictions du gouvernement.À Marseille et Aix-en-Provence, les établissements doivent fermer leurs portes dès ce dimanche soir pendant deux semaines. Pour les villes classées en zone "alerte rouge renforcée", à l'image de Montpellier, les rideaux des bars et restaurants devront être baissés à partir de 22 heures, dès lundi.
Dans les Pyrénées-Orientales, où les lieux festifs ferment encore à deux heures du matin, les professionnels craignent d'être à leur tour concernés par ces mesures gouvernementales... qu'ils peinent d'ailleurs à comprendre.
"Dans notre métier, il n'y a pas eu de cluster. Cela prouve bien que les consignes ont été scrupuleusement appliquées", explique Hervé Montoyo, président de l'UMIH 66. "Si on continue à nous stigmatiser, ce sera la fin de nos métiers. Nous avons vraiment l'impression que le ministre de la Santé est dépassé par la situation."
"Il faut garder de la convivialité à Perpignan !"
Du côté de la clientèle, la perspective d'une fermeture précoce des bars est loin de faire l'unanimité. "Il faut garder de la convivialité à Perpignan !", s'exclame un client du bar "Au Fût et à Mesure". "Et arrêter la psychose", renchérit sa voisine de table. Assis autour d'un verre, les deux amis se rejoignent sur un point : ils ne comprennent pas l'intérêt de fermer les lieux festifs à une heure précise. "Cela veut dire qu'à 22 heures le virus n'est plus actif ?", ironisent-ils.Le patron du bar Alexandre Fleury soutient que cette décision gouvernementale va mener à une catastrophe sanitaire et économique.
Lundi 28 septembre, les représentants de l'UMIH de la région Occitanie doivent se réunir à Toulouse pour réfléchir à de nouvelles actions pour protester contre la fermeture des établissements.Si on enlève les restos et les bars, ça va être encore pire. Tout le monde va se rassembler chez soi sans aucune barrière, on fera comme on veut. Ce n'est pas une solution en soi. Je pense qu'on va pénaliser l'économie sans avoir une réponse pertinente derrière.