La série de défaites du club de rugby de Perpignan, actuellement lanterne rouge du Top 14, provoque des remous en ce début de semaine. La démission du manager général Patrick Arlettaz a été acceptée par le président du club. Mais les joueurs s'y opposent.
Selon nos informations auprès de plusieurs sources, le président François Rivière a d’abord proposé au manager général, Patrick Arlettaz, de se rapprocher du terrain en lieu et place de l’entraîneur David Marty. Patrick Arlettaz a refusé cette option, qui désavouait son entraîneur, proposant plutôt sa propre démission. Une option visiblement acceptée par le président du club catalan.
Les joueurs soutiennent le staff
Mais ce lundi matin, l’annonce n’est pas passée au niveau des joueurs qui ont décidé de faire bloc derrière le staff. Le groupe a d’ailleurs choisi de se réunir en urgence et les joueurs ont demandé un entretien avec le président cet après-midi. Ils ont confirmé leur confiance et leur volonté de maintenir le staff actuel. Ils ont été entendus par François Rivière qui a décidé de ne rien changer et parle "d’opération commando" pour le maintien.
Déjà, au-delà de la défaite de samedi dans les dernières minutes de la rencontre à Clermont-Ferrand, l’effectif catalan avait affiché un visage combattant, loin d’une équipe prête à "lâcher" ses entraîneurs. L’USAP menait même au score - 20 à 17 – jusqu’à la 74e minute et un rebond favorable aux Auvergnats privant les "sang et or" d’une victoire qui aurait mis fin à une série cinq défaites consécutives.
L’USAP qui paie également la "remontada" de Brive, vainqueur de ses 3 derniers matches et qui compte aujourd’hui sept points d’avance à 11 journées de la fin du Top 14. La saison dernière, les Catalans avaient fini 13es et s’étaient sauvés lors de l’access match et une victoire à Mont-de-Marsan. L’USAP est aujourd’hui le plus petit budget du Top 14 et le club possède des infrastructures vieillissantes qui peinent à convaincre les recrues de rejoindre ce club historique du rugby Français qui a fêté ses 120 ans en septembre dernier.
Ecrit avec Marc Tamon.