Des juges d'instruction vont enquêter sur le scandale de la Dépakine, un antiépileptique prescrit à des femmes enceintes malgré les risques connus pour la santé du foetus. C'est une victoire pour l'association de victimes basée à Pollestres, dans les Pyrénées-Orientales.
Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour "tromperie aggravée" et "blessures involontaires", selon une source judiciaire. Elle fait suite à l'enquête préliminaire menée sous l'autorité du parquet depuis septembre 2015.
Victoire pour l'association de victimes de Pollestres
C'est une victoire pour l'Apesac, l'association d'aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anti-convulsivant Dépakine, basée à Pollestres, dans les Pyrénées-Orientales, qui avait annoncé mercredi avoir déposé une plainte avec constitution de partie civile.
Établir les responsabilités dans ce "scandale" sanitaire
L'objectif de cette plainte est d'établir les responsabilités dans ce "scandale" sanitaire. Il est "urgent qu'une enquête indépendante soit diligentée pour comprendre comment (...) la Dépakine et ses dérivés ont continué d'être majoritairement prescrits chez des femmes enceintes" alors que les dangers pour le foetus étaient connus, avait souligné mercredi l'Apesac.