Comme chaque année le Vendredi saint, à Perpignan, des centaines de pénitents participent à la procession de la Sanch, depuis l'église Saint-Jacques. Sur le parcours, qui traverse la ville, des milliers de passants et touristes. Et une pensée pour la Belgique après les attentats de Bruxelles.
700 pénitents défilent dans les rues de Perpignan, pour les 600 ans de la Sanch.
Devant des milliers de personnes rassemblées à l'occasion de la procession religieuse de la Sanch, l'évêque de Perpignan a appelé vendredi les fidèles à prier pour les victimes des attentats de Bruxelles, dans une région qui compte quelque 5.000 ressortissants belges.
Partout, à Paris, à Bruxelles, spontanément des milliers d'hommes et de femmes se sont levés. Ces rassemblements sont comme une vague géante qui vient submerger l'absurdité du terrorisme", a déclaré Mgr Norbert Turini, en présence du consul honoraire de Belgique, Emmanuel Charpentier, qui vit près de Perpignan.
Les mots de l'évêque de Perpignan ont résonné dans les rues de la vieille ville où marchaient plus de 700 pénitents pour la 600e procession chrétienne de tradition catalane.
"La puissance de vie est plus forte que la puissance de mort", a ensuite déclaré l'évêque à l'AFP. Pour lui, cette procession traditionnelle du Vendredi Saint "n'est pas un souvenir du passé, mais résonne dans la vie des hommes et des femmes du monde, aujourd'hui, avec toutes ces vies qu'on a volées à Bruxelles".
Sur le parcours de la procession de la Sanch, on attend 10.000 visiteurs.
Comme chaque Vendredi Saint depuis 1416, la procession religieuse de la Sanch traverse les rues de Perpignan pour faire pénitence et perpétuer une tradition culturelle catalane vieille de six siècles.
Le visage caché par de hautes cagoules pointues, les pénitents, drapés de traditionnels "caperutxa" noirs ou rouges, portent de lourdes représentations grandeur nature des scènes de la Passion du Christ à travers la ville.