Nouvelle reconstitution dans l'affaire des disparues de la gare de Perpignan. Près de 18 ans après les faits, Jacques Rançon le tueur présumé, a refait un à un les gestes de cette funeste soirée où Mokhtaria Chaïb a été assassinée. Il a également confirmé ses aveux.
C'est au pied du château d'eau de Perpignan, jouxtant le cimetière de l'Ouast que s'est déroulée la reconstitution. Un lieu à l'abri des regards situé tout près du terrain vague où Mokhtaria Chaïb, une étudiante de 19 ans, a été assassinée le 21 décembre 1997.
Jacques Rançon est arrivé sous bonne escorte le visage caché sous un vêtement. L'homme a beaucoup changé depuis son arrestation. Désormais, il porte la barbe et des cheveux longs et a le teint blafard de celui qui ne sort jamais de sa cellule.
Rançon a confirmé ses aveux et refait les gestes de cette soirée tragique de décembre 1997
Devant les juges d'instructions, procureurs, enquêteurs et médecin légiste, Jacques Rançon a refait les gestes de la nuit des faits. La rencontre par hasard, la tentative de viol, les coups de couteau, la mutilation... se montrant coopératif mais pressé d'en finir. Une reconstitution de 2 heures qui a confirmé ses aveux en garde à vue. Rançon signe ainsi définitivement sa culpabilité.
Après la reconstitution de l'assassinat de Marie-Helène Gonzales en juin dernier et celle de Mokhtaria Chaïb, mardi soir, il n'y aura pas d'autres reconstitutions. On arrive maintenant à la fin de l'instruction.
Outre ces 2 meurtres, Jacques Rançon est poursuivi pour une autre tentative de meurtre et pour l'agression d'une 4ème victime. Le prédateur de la gare de Perpignan devrait être renvoyé aux Assises dans les 12 à 14 mois qui viennent.
O. Meyer et P. Georget