La conductrice du car scolaire impliquée dans la collision avec un TER à Millas dans les Pyrénées-Orientales, a été auditionnée plusieurs heures ce mercredi. Les 2 juges d'instruction en charge de l'enquête sur l'accident qui a causé la mort de 6 enfants l'ont entendu à Théza, près de Perpignan.
La conductrice maintient sa version de l'accident
L'audition prévue dans un premier temps au tribunal de grande instance de Perpignan a finalement eu lieu au centre de convalescence de Théza, où se trouve la conductrice du car blessée dans l'accident.
Arrivés vers 11h00, les deux juges du pôle accidents de Marseille ont quitté Théza peu après 17h00, sans faire le moindre commentaire.
Durant l'interrogatoire, un psychiatre assistait la conductrice, en plus de son avocat.
Elle s'est expliquée en détail sur les faits. Elle maintient sa version de la "barrière levée". L'audition a été éprouvante pour elle, surtout l'évocation des enfants qui étaient dans le car" nous a confié Jean Codognès, son avocat, en quittant la clinique à l'issue de l'audition.
"Elle affirme que les barrières étaient levées et que le feu ne fonctionnait pas", précise son avocat.
La conductrice, mise en examen pour "homicides et blessures involontaires par imprudence" le 20 décembre, n'avait été entendue que succinctement en raison de son état de santé.
Elle avait ensuite été hospitalisée en raison de sa "grande détresse" psychologique et de ses blessures physiques dues à l'accident, selon son avocat.
Les 2 juges de Marseille doivent désormais entendre des témoins de l'accident mais aussi des enfants qui étaient dans le car accidenté et dans celui qui le suivait.
La conductrice du car scolaire impliquée dans la collision avec un TER à Millas dans les Pyrénées-Orientales, a été auditionnée plusieurs heures ce mercredi. Les 2 juges d'instruction en charge de l'enquête sur l'accident qui a causé la mort de 6 enfants l'ont entendu à Théza, près de Perpignan.
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Une bataille de témoignages contradictoires
Cette mère de famille de 46 ans a jusqu'ici maintenu que les barrières du passage à niveau étaient levées lors de la traversée de la voie par le car scolaire qu'elle conduisait.
Et elle avait affirmé que le feu rouge du passage à niveau et la sonnerie d'alarme ne fonctionnaient pas.
Le 14 décembre, la collision avec un TER à un passage à niveau à Millas, après la sortie des classes du collège, a fait six morts et plusieurs blessés parmi les 23 collégiens transportés. Cinq d'entre eux, dont le pronostic vital a été engagé, ont pu quitter les services de réanimation après les fêtes de fin d'année.
L'enquête sur les causes du drame, menée par des magistrats du pôle accidents collectifs de Marseille, se focalise sur le fonctionnement du passage à niveau.
Selon l'avocate de certaines familles de victimes, Me Jehanne Collard, un audit interne de la SNCF indique que le passage à niveau fonctionnait bien, "les barrières étaient baissées, le feu rouge et le signal sonore fonctionnaient".
La version de la conductrice contredit les premières "constatations matérielles" dont avait fait état le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, qui allaient "plutôt dans le sens d'une barrière fermée", tout comme les témoignages du conducteur du TER et des chauffeurs des véhicules qui se trouvaient de l'autre côté de la voie ferrée.